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Zika: 11 bébés nés avec une microcéphalie au Cap-Vert


Vue aérienne de Praia, la plus grande ville ainsi que la capitale du Cap-Vert
Vue aérienne de Praia, la plus grande ville ainsi que la capitale du Cap-Vert

Le Cap-Vert a recensé 11 bébés (dont un mort-né) atteints de microcéphalie, défaut de naissance d'habitude rare, en lien avec l'épidémie de Zika qui a atteint l'archipel en octobre 2015 mais qui est actuellement en recul, selon le ministère de la Santé.

Le dernier décompte du ministère communiqué à l'AFP peu avant fin mai faisait état de trois cas: deux à Praia, la capitale située sur l'île de Santiago, et un sur l'île de Maio (sud de l'archipel).

Les femmes tombées enceintes durant le second semestre 2015 "commencent à accoucher et maintenant, nous comptabilisons 11 cas de bébés avec une microcéphalie" en total cumulé, a affirmé Maria de Lourdes Monteiro, médecin épidémiologiste du ministère de la Santé, citée vendredi par les médias.

Neuf de ces cas ont été recensés à Praia et deux sur l'île de Maio. Le décompte inclut un bébé mort-né, a précisé Dr Monteiro, qui s'exprimait jeudi lors d'une réunion organisée par l'ONU à Praia, sur l'impact de Zika.

Elle a par ailleurs fait état d'échographies effectuées sur des femmes enceintes de Sao Filipe (île de Fogo, sud de l'archipel) qui ont révélé trois foetus susceptibles de présenter la malformation à leur naissance, prévue entre juillet et août.

Tous les bébés atteints de microcéphalies -les cas suspects ainsi que leurs parents- sont suivis par des spécialistes, incluant psychologues et neurologues, selon le ministère de la Santé.

Depuis l'apparition du virus, le Cap-Vert a enregistré environ 7.500 cas, en majorité sur les îles de Santiago et de Fogo. La plupart du temps, il provoque des symptômes bénins qui passent souvent inaperçus.

Selon les autorités, l'épidémie de Zika demeure sous contrôle dans l'archipel. Un laboratoire, permettant de dépister toutes les femmes enceintes qui vivent dans les îles touchées par le virus a été mis en place en mars à Praia un laboratoire, avec l'aide de l'Institut Pasteur de Dakar.

En mai, les autorités avaient parlé d'une nette décrue depuis les premiers cas suspects découverts en octobre 2015, comme d'ailleurs en Amérique latine et aux Caraïbes. Ce recul se maintient mais le ministère a appelé à une vigilance accrue pendant la saison des pluies, qui s'étend généralement d'août à octobre.

Le virus se propage principalement par des piqûres de moustiques infectés mais peut aussi se transmettre sexuellement, ainsi que de la mère au foetus. L'épidémie actuelle touche plusieurs pays d'Amérique du Sud, le plus affecté étant le Brésil.

Avec AFP

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