Dans ces travaux publiés dans le magazine Science, le WRAIR explique avoir testé son vaccin avec succès sur des souris, puis sur des macaques rhésus, dont la réponse immunitaire après vaccination se rapproche beaucoup de celle des humains.
Une première phase d'essais cliniques de ce vaccin sur l'homme doit être conduite d'ici la fin de l'année.
Le virus du Zika, transmis principalement par des moustiques, peut causer des malformations du foetus et il se propage activement en Amérique du Sud et en Amérique centrale. Les Etats-Unis ont relevé les premiers cas autochtones de Zika il y a quelques jours à Miami, dans le sud-est du pays.
Les essais menés par les médecins militaires du WRAIR, en collaboration notamment avec l'école médicale de Harvard et avec le Beth Israel Deaconess Medical Center, ont permis de solidement renforcer le système immunitaire des animaux vaccinés.
Les premiers résultats ont été constatés deux semaines après injection d'une première dose, et la protection contre le virus était totale après une seconde injection.
Les macaques vaccinés, exposés au Zika, ont ainsi été complètement protégés contre des souches brésilienne et porto-ricaine du virus: aucune trace du Zika n'était visible ni dans leur sang, ni dans leur urine ni dans leurs sécrétions après l'exposition.
"Les résultats de ces tests à la fois sur des souris et sur des primates sont encourageants et soutiennent la décision de poursuivre notre travail avec le gouvernement américain, les industriels et les régulateurs, en effectuant des tests sur l'homme", a indiqué le colonel Stephen Thomas, physicien et vaccinologue spécialisé dans les flavivirus, comme la dengue, la fièvre jaune ou le Zika.
"Notre vaccin a été mis au point en nous appuyant sur des technologies développées et appliquées avec succès pour d'autres flavivirus. On espère qu'en se servant de ces techniques éprouvées nous augmentons nos chances de développer un vaccin sûr et efficace contre le Zika", a-t-il ajouté.
Les autorités sanitaires américaines ont de leur côté déjà lancé des essais cliniques sur l'homme pour deux candidats vaccins contre le Zika, dont les premiers résultats ne sont pas attendus avant janvier 2017.
Il n'existe aucun traitement actuellement contre le Zika qui, dans quatre cas sur cinq, n'entraîne pas de symptômes et passe inaperçu. Il ne peut infecter deux fois la même personne.
Mais si une femme enceinte est contaminée, il peut causer de graves malformations congénitales chez son foetus, en particulier la microcéphalie.
Avec AFP