La responsable de leur coalition, Jestina Mukoko, s'est déclarée devant la presse "horrifiée et scandalisée" et a appelé le ministre de l'Intérieur et le chef de la Police à faire la lumière sur ces abus.
Elle-même victime dans le passé de violences de la part des forces de l'ordre, Mme Mukoko a notamment demandé "une enquête criminelle sur l'enlèvement et la torture" de trois membres du principal parti d'opposition.
Les trois jeunes femmes avaient été retrouvées la semaine dernière sérieusement blessées en bordure d'une route des faubourgs de la capitale Harare, deux jours après leur disparition lors d'une manifestation.
Le Mouvement pour un changement démocratique (MDC) a, sur la foi de leurs témoignages, accusé la police de les avoir arrêtées, frappées et torturées.
Le gouvernement a catégoriquement nié ces allégations.
Les forces de sécurité du régime zimbabwéen sont régulièrement pointées du doigt pour la répression des activités et les violences visant l'opposition.
Le président Emmerson Mnangagwa a imposé il y a sept semaines et jusqu'à nouvel ordre un confinement pour ralentir la progression du Covid-19, à l'origine de 51 cas d'infection et 4 morts selon le dernier bilan.