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Le successeur de Mugabe en Chine en quête de soutien


Emmerson Mnangagwa, congrès de la ZANU-PF, Harare, Zimbabwe, le 15 décembre 2017.
Emmerson Mnangagwa, congrès de la ZANU-PF, Harare, Zimbabwe, le 15 décembre 2017.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, en visite d'Etat en Chine, doit rencontrer mardi son homologue chinois Xi Jinping, à l'heure où il recherche l'appui économique du géant asiatique, ex-soutien indéfectible de son prédécesseur Robert Mugabe.

M. Mnangagwa, 75 ans, qui avait suivi une formation militaire en Chine à l'époque où il était un jeune combattant indépendantiste, sera reçu au monumental Palais du peuple à Pékin. Arrivé lundi en Chine, il y restera jusqu'à vendredi.

Le chef de l'Etat zimbabwéen, ancien bras droit de Robert Mugabe, a été investi le 24 novembre, trois jours après la démission de l'ex-homme fort du Zimbabwe. M. Mugabe, au pouvoir pendant 37 ans, avait été poussé vers la sortie par un coup de force de l'armée.

>> Lire aussi : Visite du président Biya en Chine, premier investisseur au Cameroun

Emmerson Mnangagwa s'était engagé lors de son investiture à relancer une économie nationale en ruines. Le Zimbabwe a longtemps été la cible de sanctions en raison des atteintes aux droits de l'Homme reprochées à l'ancien gouvernement.

Dans une interview à l'agence officielle Chine nouvelle, M. Mnangagwa a indiqué que sa visite visait à "dire merci au président mais aussi au peuple chinois, pour avoir pris position et soutenu le Zimbabwe pendant les durs moments où l'Occident nous imposait des sanctions".

Le chef de l'Etat zimbabwéen cherchera également à attirer les investisseurs chinois dans son pays, a-t-il indiqué.

"L'ambition est de faire un bond en avant après 18 ans d'isolement, afin de rattraper les autres pays en développement", a souligné M. Mnangagwa.

Victime des ambitions politiques de l'ex-Première dame Grace Mugabe, ce cacique du régime avait été sèchement limogé de la vice-présidence du pays début novembre, quelques semaines avant sa prise de pouvoir triomphale.

La Chine avait salué son investiture, tout en démentant fermement toute implication dans la transition politique zimbabwéenne.

Le chef des armées du Zimbabwe, Constantino Chiwenga, était en effet en visite à Pékin quelques jours avant la disgrâce de Robert Mugabe. Une présence qui avait soulevé des interrogations quant à l'éventuel rôle joué par Pékin.

La Chine a longtemps été l'une des plus ferventes alliées de M. Mugabe sur la scène internationale et un partenaire commercial majeur du Zimbabwe. Mais elle n'a pas pris position lorsque l'armée avait placé l'ex-président en résidence surveillée mi-novembre.

Les relations entre les deux pays datent des années 1960, lorsque Pékin fournissait armes et formations aux combattants indépendantistes.

Avec AFP

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