Ces élections législatives doivent permettre de dénouer la crise politique que traverse le pays depuis l'éviction en août 2015 par le chef de l'État de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir), auquel M. Vaz appartient également.
Un nouvel accord de sortie de crise avait été conclu le 14 avril à Lomé au sommet extraordinaire de la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest), médiatrice dans cette crise, qui a abouti à la désignation d'un Premier ministre de consensus, chargé de conduire le pays aux législatives, fixées en 18 novembre.
Mais un report est devenu inévitable, en raison notamment du retard pris dans le recensement électoral, censé s'achever le 20 octobre et prolongé jusqu'au 20 novembre.
"Nous avons discuté de questions liées aux élections", a déclaré le Premier ministre Aristide Gomes après des consultations entre M. Vaz et les différents partis politiques, suivies de discussions avec le Conseil d'État.
"Il reviendra au président de fixer une date", a ajouté M. Gomes.
M. Vaz est ensuite parti pour Abuja, siège de la Cédéao, pour y rencontrer le président de la Commission de l'organisation Jean-Claude Kassi Brou, avec lequel il doit s'entretenir de la nouvelle date du scrutin, selon des sources à la présidence à Bissau.
Une mission ministérielle à Bissau le 5 novembre, à laquelle participait M. Brou, avait demandé à l'ensemble des acteurs politiques de permettre l'organisation des élections avant la fin de l'année.
L'accord de Lomé a également abouti à la reprise des travaux du Parlement, qui s'est réuni le 19 avril pour la première fois en deux ans, votant notamment la prolongation jusqu'aux élections de novembre du mandat de la législature, qui arrivait à échéance le 23 avril.
Aux termes de la Constitution, le choix du Premier ministre revient au parti majoritaire.
Or, le PAIGC ayant perdu la majorité absolue de 57 sièges sur 102 à la suite de la fronde de 15 députés, M. Vaz veut s'appuyer sur une majorité alternative, constituée des 41 députés du Parti de la rénovation sociale (PRS), deuxième formation parlementaire, et des 15 frondeurs.
Avec AFP