RCA : cri d’alarme du PAM

Les femmes font la queue lors d'une distribution de nourriture du Programme alimentaire mondial (PAM) à la paroisse Saint-Pierre à Gobongo, dans la banlieue nord de Bangui (Photo d'archives)

Le Programme alimentaire mondial estime que 800.000 personnes en Centrafricaine seront menacées par une crise alimentaire, si rien n’est fait.
Une grave crise alimentaire guette la République centrafricaine (RCA) en cette année 2013, avertit vendredi, 15 février 2013, le Programme alimentaire mondial (PAM).

Your browser doesn’t support HTML5

Elizabeth Byers, porte-parole du PAM, au micro de Jacques Aristide


Le PAM a estimé que c’est l'insécurité qui prévaut dans le pays qui risque de provoquer ce problème de manque de nourriture.

Le cri d’alarme du PAM intervient malgré le cessez-le-feu signé, le 11 janvier, entre le pouvoir de Bangui et les rebelles de la coalition Séléka.

Pour prévenir cette crise éventuelle, le PAM demande un accès humanitaire garanti dans le centre et le nord de la RCA, théâtre de l'ancienne insurrection, où vivent environ 800.000 personnes.


« Il s’agit de la zone qui est contrôlée par la Séléka. Depuis le mois de décembre, l’accès humanitaire est totalement interrompu. Nous n’avons pu continuer nos programmes d’aide nutritionnelle et de supplément nutritionnel », a indiqué à la Voix de l’Amérique (VOA News), Elizabeth Byers, porte-parole du PAM à Genève en Suisse.

Le PAM s’est dit craindre une flambée des prix des denrées de base comme le maïs.

« Les prix ont terriblement augmenté puisque le commerce est également interrompu entre les deux zones. La population mange des ignames sauvages et vit de la cueillette. Nous espérons pouvoir recommencer nos programmes dans cette zone, mais pour le moment les besoins alimentaires sont aigus. »

« Le PAM qui assistait, avant le mois de décembre 2012, près de 200.000 personnes dans cette région, dont 80.000 qui souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, demande justement l’accès à la zone. Nous avons commencé un travail à travers nos partenaires, les ONG, qui sont de retour. Nous espérons que dès que la sécurité le permettra, nous pourrons de nouveau travailler dans cette zone. Mais il faut savoir que les bureaux du PAM ont été pillés. Le staff a été évacué et c’est pour cela que nous lançons ce cri d’alarme afin que nous puissions de nouveau avoir accès à cette zone », a conclu Mme Byers.

Your browser doesn’t support HTML5

Elizabeth Byers, porte-parole du PAM, au micro de Jacques Aristide