Soudan du Sud : le gouvernement d’accord pour un cessez-le-feu selon l’IGAD

Les leaders de l'IGAD au sommet de Nairobi

Le président kenyan Uhuru Kenyatta a exhorté les frères ennemis sud-soudanais à trouver un compromis.
L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a annoncé, vendredi, à l’issue de son sommet de Nairobi, au Kenya, que le gouvernement du président sud-soudanais Salva Kiir a accepté le principe d'un cessez-le-feu dans les combats interethniques qui ont fait plus de 1 000 morts.

L’IGAD a appelé les partisans de l’ancien vice-président Riek Machar à s’engager à respecter une telle trêve. Le président kenyan Uhuru Kenyatta a exhorté les frères ennemis sud-soudanais à trouver un compromis. « Nous avons une très petite fenêtre d’opportunité pour rétablir la paix et nous appelons toutes les parties prenantes à la saisir, y compris Riek Machar », a déclaré M. Kenyatta.

« Si la violence actuelle se poursuit, et la violence sur le terrain conduit à des atrocités contre les civils, elle va créer une dynamique globale qui va, et pour le Soudan du Sud et pour notre région, rendre les choses beaucoup plus difficiles pour parvenir à une solution », a averti le chef de l’Etat kenyan.

Le président Kiir et Machar s’étaient, tous les deux, déclarés prêts au dialogue, mais le gouvernement a rejeté la préalable de Machar qui exigeait la libération de tous les leaders de l'opposition emprisonnés.

Les forces gouvernementales, selon l’agence de presse Reuters, ont défait vendredi les combattants fidèles à Machar à Malakal, la capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil.

L'ONU a déclaré jeudi qu'elle espérait envoyer des renforts pour le maintien de la paix au Soudan du Sud dans les 48 heures.

L’envoyée spéciale des Nations Unies, Hilde Johnson, a souligné une « urgence sans précédent » de renforcer la présence des Nations Unies sur place. Elle a dit que plus de 50.000 civils avaient trouvé refuge dans les bases de l'ONU dans le pays depuis le début des combats. Johnson a également exhorté les dirigeants politiques du pays à contenir leurs partisans et à agir dans le sens de la paix.