La Commission onusienne chargée de faire la lumière sur les exactions en République centrafricaine entame cette semaine ses travaux sur le terrain. Lors d’une conférence de presse, lundi, à Genève, les trois membres de la commission ont expliqué qu’ils ne passeraient que trois jours à Bangui avant de séjourner pendant deux semaines à l’intérieur du pays
Ils interrogeront des victimes d’abus présumés ainsi que des témoins de crimes, mais aussi des chefs de villages… Quiconque aurait eu connaissance de meurtre, viols ou tout autre abus contre la population civile.
Le président de cette commission d’enquête, Bernard Acho Muna, est avocat à la Cour suprême du Cameroun. Il revient d’un récent séjour à Bangui. « Quand j’étais là-bas, il y a deux semaines, il y avait un net sentiment que tout cela doit cesser ; le gouvernement de transition souligne qu’il faut mettre fin à l’impunité, mais c’est plus facile à dire qu’à faire.» Selon Me Muna, «Ce qu’on peut faire, c’est de s’assurer que ceux qui ont franchi la ligne rouge répondent de leurs actes devant la communauté internationale et soient jugés si nécessaire. »
Cette commission a été mise en place à la demande du Secrétaire General des Nations Unies Ban Ki-moon. Elle enquête sur les violations des droits de l’Homme depuis le 1er janvier 2013
Me Muna a une forte expérience des questions de génocide puisqu’il a travaillé sur le Rwanda. « Mon expérience au Rwanda montre que les génocides commencent toujours par de la propagande…convaincre que la population que ce groupe de personne est mauvais, qu’ils sont maléfiques et qu’ils doivent être éliminés. »
La Commission doit présenter un rapport préliminaire en juin prochain devant le conseil de sécurité à New-York.
Ils interrogeront des victimes d’abus présumés ainsi que des témoins de crimes, mais aussi des chefs de villages… Quiconque aurait eu connaissance de meurtre, viols ou tout autre abus contre la population civile.
Le président de cette commission d’enquête, Bernard Acho Muna, est avocat à la Cour suprême du Cameroun. Il revient d’un récent séjour à Bangui. « Quand j’étais là-bas, il y a deux semaines, il y avait un net sentiment que tout cela doit cesser ; le gouvernement de transition souligne qu’il faut mettre fin à l’impunité, mais c’est plus facile à dire qu’à faire.» Selon Me Muna, «Ce qu’on peut faire, c’est de s’assurer que ceux qui ont franchi la ligne rouge répondent de leurs actes devant la communauté internationale et soient jugés si nécessaire. »
Me Muna a une forte expérience des questions de génocide puisqu’il a travaillé sur le Rwanda. « Mon expérience au Rwanda montre que les génocides commencent toujours par de la propagande…convaincre que la population que ce groupe de personne est mauvais, qu’ils sont maléfiques et qu’ils doivent être éliminés. »
La Commission doit présenter un rapport préliminaire en juin prochain devant le conseil de sécurité à New-York.