Syrie : Assad prêt à organiser des élections une fois l’EI éradiquée, selon un député russe

Selon le député russe Alexandre Iouchtchenko, Assad est prêt à organiser des élections anticipées en Syrie. (VOA)

Le président syrien a reçu dimanche une délégation de députés russes à Damas. Selon l’un d’entre eux, Assad serait prêt à organiser des élections anticipées auxquelles il participerait "si le peuple n'y est pas opposé".

Cinq jours après une visite surprise à Moscou, Bachar al-Assad a reçu dimanche 25 octobre à Damas, en Syrie, une délégation de députés et de responsables russes.

Selon l’un des membres de cette délégation, le député Alexandre Iouchtchenko, le président syrien serait "prêt à organiser des élections avec la participation de toutes les forces politiques qui veulent que la Syrie prospère", une fois que la Syrie aura été "libérée" des jihadistes du groupe Etat islamique (EI).

Et il a l'intention d'y participer "si le peuple n'y est pas opposé", a ajouté M. Iouchtchenko.

Lutte contre les "groupes terroristes"

L’agence officielle Sana, qui a rapporté les propos de Bachar al-Assad, ne fait toutefois pas état état de la possibilité d'organiser des élections anticipées.

Le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov avait de son côté estimé samedi "nécessaire de préparer des élections présidentielle et législatives" en Syrie.

Par ailleurs, Bachar al-Assad a répété à ses visiteurs que la priorité devait être la lutte contre "les groupes terroristes", un terme qui englobe selon Damas toutes les organisations luttant contre le régime qu'elles soient modérées, islamistes ou jihadistes.

"L'anéantissement des organisations terroristes est susceptible de conduire à une solution politique recherchée par la Syrie et la Russie, qui satisfera le peuple syrien et qui préservera la souveraineté de la Syrie, son indépendance et l'intégrité de son territoire", a-t-il affirmé.

Il faut une transition sans Assad, pour Washington et Riyad

Arrivé au pouvoir en 2000, M. Assad avait été réélu pour un troisième mandat de sept ans le 3 juin 2014, soit plus de trois ans après le début de la révolte populaire qui a ensuite dégénéré en guerre civile. Il avait obtenu 88,7 % des suffrages dans cette présidentielle organisée dans les territoires sous le contrôle du régime. Ce scrutin avait été raillé comme une "parodie de démocratie" par l'opposition et les pays occidentaux.

Lors d'une courte visite à Riyad samedi soir, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a réaffirmé avec le roi saoudien Salmane "la nécessité d'une transition sans Assad", selon son porte-parole.

Cette position est celle de "la plupart des pays d'Europe" et de "dizaines de pays", a récemment insisté M. Kerry.

Avec AFP