Certains ont complimenté le film-musical de Beyoncé «Black is King» pour sa qualité esthétique, d’autres l’ont critiqué pour sa vision distante de l’Afrique.
La "wakandafication" opérée par "Queen Bey", référence à Wakanda, royaume imaginaire situé en Afrique où se déroule le film et la bande dessinée "Black Panther".
"+Black Is King+ est une présentation parfois pénétrante d'artistes africains dont le travail se mélange brillamment avec celui d'Américains qui ont des racines sur le continent", a écrit John DeFore, du Hollywood Reporter.
"Quelqu'un peut-il dire à Beyoncé que l'Afrique n'a pas qu'une culture et que nous sommes des gens normaux?", a tweeté Kaye Vuitton, un Nigérian.
"Il y a des choses plus urgentes à faire que de se fâcher contre une femme afro-américaine qui utilise ses moyens pour interroger, explorer et interpréter artistiquement une façon de combler les manques de son identité", a écrit, dans le quotidien britannique The Independent, Timeka Smith, activiste pour l'égalité raciale.
Ces manques, dit-elle, ce sont les liens entre les Afro-Américains et leur passé en Afrique, dont ils ont été coupés et qu'ils cherchent à reconstituer.
L'artiste originaire de Houston a, selon ses détracteurs, livré une vision déformée et amalgamée de l'Afrique.
Beyoncé a ainsi notamment convié la chanteuse nigériane Yemi Alade, la Sud-Africaine Busiswa ou l'artiste ghanéen Shatta Wale, qui sont ici beaucoup plus visibles que sur l'album, dominé par les vedettes américaines.