Le président du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, opposition) rejette la force de stabilisation de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sans l'aval de l'Assemblée nationale de Guinée Bissau.
Lors d'une conférence de presse mercredi, le chef de l’ex-parti de libération, Domingos Simões Pereira, a évoqué de nombreux doutes sur les faits entourant la tentative de coup d'État du 1er février.
"Nous devons dire à la CEDEAO, très clairement, que nous avons une Constitution qui indique que c'est l'Assemblée nationale qui est la seule entité compétente, au nom du peuple guinéen, à demander l'appui éventuel d'une force étrangère", a affirmé M. Simões Pereira.
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Il a aussi a mis au défi les autres formations à faire de même.
Pour le chef de l’opposition, une force étrangère n’est nécessaire que "lorsque quelque chose se produit dans votre pays et que vous reconnaissez que votre force armée n'a pas la capacité de le contrôler".
Des doutes sur la tentative de putsch
En ce qui concerne les incidents du 1er février, Domingos Simões Pereira a estimé que "quelque chose n'est pas très clair".
"Si l'objectif des assaillants était de frapper les gens qui sont là et qui s'étaient tous regroupés dans un même endroit pendant cinq heures, comment expliquer qu'à la fin ils sont tous partis et que personne n'a été blessé ?", s’est-il interrogé.
Il a aussi attaqué l’hypothèse d’un crime lié à la drogue.
"Si c'était vraiment un problème de drogue, qui étaient donc les personnes qui ont pris d'assaut le palais du gouvernement ? Qui les a envoyés et comment sont-ils arrivés au palais ?", s’est exclamé le leader du PAIGC.
M. Simões Pereira a déclaré que les partis de l'espace dit de coordination politique exigent la création d'une commission d'enquête compétente et indépendante chargée d'enquêter sur ce qui s'est passé et d'informer le peuple de Guinée-Bissau de la tentative de coup d'État.
Pour rappel, le 1er février, le président Umaro Sissoco Embalo et les membres du gouvernement avaient été surpris par des tirs nourris au palais alors qu’un conseil des ministres devait se tenir. L’assaut, selon la présidence, a duré plusieurs heures et fait de nombreux morts. Par la suite, les pays de la CEDEAO ont décidé d’envoyer une force de stabilization dans le pays.
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Source: VOA Português. Lire l'original >>