Quatre policiers ont été tués dans deux attaques distinctes menées par des hommes armés dans le sud-est du Nigeria en proie à une agitation séparatiste, a annoncé mardi la police.
Lors de la première attaque survenue dimanche, des hommes armés ont notamment attaqué à la bombe artisanale le commissariat d'Isu, dans l'Etat d'Imo, tuant deux officiers de police et blessant un autre, a affirmé le porte-parole de la police locale Michael Abatam.
Des hommes armés ont "tiré par intermittence et lancé des cocktails Molotov et des engins explosifs improvisés (EEI) qui ont mis le feu au poste de police", a indiqué M. Abatam dans un communiqué.
Le porte-parole a indiqué que les policiers ont ensuite ouvert le feu sur les assaillants qui ont alors pris la fuite et trouvé refuge dans deux hôtels situés à proximité où 17 individus ont été arrêtés.
"Cependant, l'incendie et les EEI ont touché certains véhicules et une partie du bâtiment et malheureusement, deux officiers de police ont payé le prix ultime, tandis qu'un autre a été légèrement blessé par balle à la tête".
Dimanche, une deuxième attaque a été lancée dans l'Etat d'Anambra contre l'escorte d'un membre du gouvernement local de l'Etat voisin d'Enugu, et deux policiers ont été tués dans l'embuscade, a affirmé le porte-parole de la police d'Anambra.
"Deux auxiliaires de police du commissaire aux Terres de l'Etat d'Enugu, Chidi Aroh, ont été tués dans une embuscade", a déclaré à l'AFP Tochukwu Ikenga.
"Les escortes se sont battues vaillamment pour sauver le commissaire qui a réussi à s'échapper avec son chauffeur", a-t-il ajouté.
Le sud-est du Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, est confronté à une montée des violences. Plus d'une centaine de policiers et membres des forces de sécurité y ont été tués par des hommes armés depuis l'année dernière, selon un bilan des médias locaux.
Les autorités accusent fréquemment le Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) et son aile paramilitaire d'être à l'origine des violences dans la région, ce que nie le groupe.
L'Ipob rêve de voir renaître la défunte République du Biafra, dont la proclamation d'indépendance avait entraîné une guerre civile de 30 mois entre 1967 et 1970. Le conflit avait fait plus d'un million de morts, principalement des Igbo, surtout de famine et de maladie.