"Qui paye le prix" de l'attaque du Hamas et des frappes menées par l'armée israélienne en réponse?, a interrogé Mme Georgieva, "ce sont avant tout les innocents", ajoutant qu'il est "déchirant de voir des civils innocents mourir".
Lire aussi : L'Egypte a alerté Israël "trois jours" avant l'assaut du HamasD'un point de vue économique, il est cependant difficile de mesurer les impacts, a rappelé la directrice générale, mais le FMI "suit de très près la situation" et ses éventuelles conséquences. "Nous avons vu quelques réactions sur le marché pétrolier mais il est trop tôt pour en dire plus, on voit des hausses et des baisses se succéder", a-t-elle précisé.
Mais les nouvelles vives tensions au Proche-Orient vient s'ajouter aux "chocs sévères" que l'économie mondiale doit affronter et qui deviennent "la nouvelle norme qui vient encore fragiliser un monde déjà fragilisé par une croissance faible et la fragmentation de son économie", a insisté Mme Georgieva.
Dès lors, la patronne du FMI invite les pays à "réinstaurer les règles budgétaires afin d'être en capacité de répondre aux chocs à venir et faire les investissements nécessaires" après une période de chocs à répétition, entre la pandémie de Covid-19, la hausse de l'inflation et le conflit en Ukraine qui ont entraîné "une période de hausse des dépenses publiques".
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Un retour à la discipline budgétaire dans un contexte économique complexe, reconnaît Mme Georgieva puisque "nous n'avons pas la croissance dont nous avons besoin pour récupérer des impacts des chocs et offrir les opportunités permettant aux gens de voir leur vie s'améliorer".
Face à une situation géopolitique et économique qui reste tendue, le Fonds a besoin de "plus de flexibilité afin de mieux anticiper les chocs et apporter une réponse rapide". "Il nous faut déterminer la nature de la crise très rapidement, permettre un allègement de la dette pour les pays les plus pauvres et venir très rapidement avec des financements d'urgence", a-t-elle détaillé.
Mais Kristalina Georgieva l'a également rappelé: "Nous devons coopérer car dans le cas contraire le monde sera en réelle difficulté, en ce qui concerne le réchauffement climatique notamment. Nous devons trouver, de manière pragmatique, un chemin vers la coopération".