M. Faye, 43 ans, est le secrétaire général de Pastef, le parti dont il est avec M. Sonko l'un des membres fondateurs, et qui a été dissous en juillet 2023.
Il est en prison depuis avril 2023 pour "outrage à magistrat" et "diffamation à l'encontre d'un corps constitué" après un post sur Facebook s'attaquant, selon les autorités, à la justice.
Cet inspecteur des impôts et domaines, issu de l'Ecole nationale d'administration de Dakar, va expérimenter une situation qui ne s'est jamais produite au Sénégal, affirme à l'AFP le constitutionnaliste Babacar Guèye.
"La loi ne prévoit pas de dispositions pour les candidats dans cette situation. Il risque de faire campagne en prison à moins que le président de la République n'aménage une situation" exceptionnelle pour lui permettre de sortir momentanément de prison, dit M. Guèye.
Lire aussi : Présidentielle au Sénégal: 20 candidats validés, Karim Wade éliminéM. Faye, un homme discret, est moins présent dans les médias que M. Sonko, 49 ans, dont la candidature a été invalidée par le Conseil constitutionnel en raison d'une condamnation pour diffamation et en prison depuis juillet dans le cadre de deux autres dossiers distincts.
Mais, assure Ousseynou Ly, un responsable de la communication de leur parti dissous, les deux hommes "partagent pratiquement la même vision".
Pastef "a plusieurs têtes" et Bassirou "Diomaye (Faye), c'est Sonko", a indiqué le responsable de la communication de la formation, El Malick Ndiaye, dans un message sur les réseaux sociaux, après la publication de la liste des 20 candidats retenus.
M. Sonko a été classé troisième lors de la présidentielle de 2019. Il est porteur d'un programme "anti-système" prônant notamment un rééquilibrage des rapports avec les pays européens, dont l'ancienne puissance coloniale française.