Les Etats-Unis ont immédiatement réagi: le département d'Etat a affirmé ne pas voir de raison de retarder cette mission de police.
"Il y a eu un changement radical à la suite de l'effondrement complet de l'ordre public et de la démission du Premier ministre de Haïti" Ariel Henry, a déclaré à l'AFP Korir Sing'oei, secrétaire général du ministère kényan.
"Sans administration politique en Haïti, il n'y a pas de point d'ancrage sur lequel un déploiement de la police puisse reposer, le gouvernement (kényan) attendra donc l'installation d'une nouvelle autorité constitutionnelle en Haïti avant de prendre d'autres décisions sur la question", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Violences en Haïti: un influent chef de gang menace d'une "guerre civile"Il a ajouté que Nairobi restait toutefois disposé à "fournir un leadership" à la mission internationale, qui avait été approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU en octobre.
Le Kenya s'était dit prêt à envoyer un millier de policiers en Haïti, en proie au chaos en raison d'affrontements entre la police et des bandes armées, mais ce projet s'est heurté au Kenya à de nombreux obstacles juridiques.
Le Premier ministre haïtien Ariel Henry, dont les gangs et une partie de la population réclamaient la démission, a annoncé lundi soir quitter le pouvoir, alors que ce pays pauvre des Caraïbes est en proie à une profonde crise sécuritaire et politique.