À la salle des banquets de Ouagadougou, les acteurs du domaine de l'eau et de l'assainissement sont réunis pour discuter des problématiques du secteur et de proposer des solutions afin d’assurer le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous. Nous sommes à la quatrième édition du forum de l’eau et de l’assainissement. La question de l’eau et de l’assainissement doit être connue selon les participants.
"Un pays sec comme le Burkina, nous devons travailler à ce que les populations aient des connaissances sur l’eau. C’est vrai pour les populations mais c’est vrai pour les hommes politiques également. C’est ce qui peut nous aider à faire de grosses contributions sur la recherche scientifique pour que la question de l’eau soit mieux connue et qu’on puisse trouver des solutions endogènes," a dit Alassane Samoura, Directeur du musée de l’eau.
Mahamoudou Barry est le responsable de Babali, une marque d’eau minérale produite dans l’Ouest du pays. Cet acteur s’inquiète de la question de la pollution de l’eau. "Nous on contribue à disponibiliser l’eau potable partout au Burkina. Nous contribuons à alerter sur le danger de la pollution de l’eau. Il y a des actions qu’on peut mener en surface et qui peuvent polluer l’eau souterraine. Il faut prendre beaucoup conscience de cela et travailler à éviter de polluer notre nappe phréatique", a indiqué M. Barry.
Au Burkina, les ressources en eau qui existent sont bien utilisées mais sont en deçà des attentes selon Roger Barro, le ministre de l’Eau et de l’assainissement. "Des instructions sont données pour le barrage de Ouessa. Les travaux sont en cours. Le barrage de Bougouriba, les conventions sont en cours avec les partenaires pour que cela soit vraiment des barrages qui vont contribuer à la cohésion sociale. On parle de cohésion quand les gens ont les moyens d’existence dans leur communauté pour travailler pour subvenir à leurs besoins", a affirmé le ministre.
Pour la question de l’assainissement, les autorités pensent qu’il faut changer de paradigme. Il ne faut plus sensibiliser les populations à un changement de comportement, il faut plutôt mettre à leur disposition des infrastructures d’assainissement, par exemple, des stations de traitement des bouts de vidange, des centres d’enfouissement technique des déchets.
Le forum ouvert lundi s’est achevé mercredi et a vu la participation de 500 acteurs constitués de chercheurs nationaux et internationaux, du ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement, des partenaires techniques et financiers.