RDC

Le porte-parole de l’armée congolaise sur VOA Afrique : "La situation est sous contrôle"

La garde républicaine et la police congolaises sur un barrage près du lieu où une tentative de putsch a eu lieu à Kinshasa.

Porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge a déclaré à VOA Afrique que la situation a été maîtrisée après la présumée tentative de coup d'état à Kinshasa.

Le calme est revenu à Kinshasa après que des hommes armés ont pris d’assaut le palais de la Nation qui abrite certains bureaux de la présidence, après avoir attaqué le domicile de l'ancien ministre de l’Economie, Vital Kamerhe, tuant deux policiers qui y assuraient la garde.

"Il y a un groupe de personnes dirigé par un certain Christian Malanga qui a attaqué, qui a tenté de déstabiliser les institutions en attaquant d'abord la résidence de Vital Kamerhe et en attaquant ensuite le palais d'État où se trouvent certains bureaux de la présidence. Et les forces armées ont réagi", a expliqué à VOA Afrique le général Ekenge.

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RDC : l'armée congolaise affirme avoir déjoué un coup d'Etat

Selon le général Ekenge, plusieurs Américains dont "deux Blancs" et un Congolais "naturalisé britannique" figurent parmi les auteurs de la tentative de putsch déjouée dimanche matin à Kinshasa.

"Leur chef Christian Malanga qui, selon les informations, a la nationalité américaine, a été neutralisé avec trois autres personnes. Et il y a eu environ 40 éléments qui ont été appréhendés, parmi lesquels Marcel Malanga, le fils de Christian Malanga qui est également de nationalité américaine. Nous avons également arrêté deux autres Américains qui étaient avec eux ainsi que de nombreuses autres personnes recrutées ici sur le terrain", détaille le porte-parole des forces armées de la RDC. Selon lui, il y avait aussi des personnes de plusieurs autres nationalités.

Le général Ekenge a également déploré qu’un obus soit tombé dans la ville de Brazzaville, la capitale du Congo voisin, située juste de l’autre côté du fleuve Congo. L’officier écarte aussi toute idée d’une possible implication de ce pays voisin.

"Globalement, je n'ai rien qui me permette de dire quelque chose dans le sens de ce que vous insinuez, mais nos services creusent là-dessus, nos services les interrogent. Je pense que nous aurons des informations", a-t-il déclaré. "Je ne suis pas sûr qu'ils viennent de là. Certains d’entre eux ont pris l’avion pour venir ici. S'il arrivait qu'ils soient à Brazzaville, il se pourrait qu'ils soient juste de passage. Je suis sûr que nos services nous fourniront des informations à ce sujet."