L’incendie a eu lieu au coeur de la nuit… Entrainant des explosions en chaîne… L'incendie a été "circonscrit" dans la matinée selon les autorités mais le bilan risque de s’alourdir… Certains blessés étant dans un état "gravissime" selon le ministre de la Santé.
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Le président Mahamat Idriss Deby a fait le déplacement. Il s'est exprimé à l'issue de sa visite : "Je veux dire à mes compatriotes que la situation est sous contrôle et qu'il faut rester calme. Les blessés seront pris en charge par l'Etat. Ensuite, nous prendrons des mesures. Ce qui s'est passé hier doit nous servir de leçon sur la construction d'armureries en pleine ville. Ce n'est pas la première fois que des magasins de munitions explosent. Cela devrait nous servir de leçon pour construire de nouveaux arsenaux, non pas au milieu de la ville, [mais] à l'extérieur de la ville, et selon les normes internationales".
L'origine du sinistre n’est pas criminelle selon le gouvernement. Les explosions de l'arsenal situé dans le quartier de Goudji, dans le nord de la capitale tchadienne ont fait trembler des édifices jusqu'à 6 ou 7 km autour. Nombre d’habitants ont perdu leurs maisons. C'est le cas de Suleman Youssouf qui témoigne :
"J'ai pris mes enfants, et puis voilà, je suis sorti. Je suis sorti, j'ai longé le mur. J'étais parti chez ma grande soeur qui habite à quelques mètres de chez moi. Puis voilà, par la suite il y a eu des obus qui ont éclaté dans la maison."
Les démineurs sont à pied d’œuvre… De nombreux obus et autres munitions non explosés jonchent le sol au milieu des carcasses calcinées de véhicules militaires blindés. Pour le gouvernement, la situation aurait pu être beaucoup plus dramatique comme l'a souligné le président Déby : "Cela aurait pu être pire. Nous avons mis en place une équipe d'enquêteurs."
L'arsenal de Goudji est situé près d'importantes garnisons et de l'état-major de l'armée, de l'aéroport international Hassan Djamous et de la base militaire Adji Kosseï qui abrite des éléments des Forces françaises au Sahel. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine du sinistre.