En République centrafricaine, les autorités ont appelé l’opposition armée à revenir à la table des négociations en vue de continuer le processus de dialogue national sans exclusive. Trois principaux groupes rebelles, dont l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie, l’APRD, ont récemment suspendu leur participation à ce processus. Ils protestent contre trois projets de lois d’amnistie soumis au parlement par le gouvernement, qui leur refuse le pardon.
L’opposition radicale s’est, elle aussi, retirée du processus après avoir qualifié ces lois de « scélérates » parce qu’elles ne tiennent pas compte notamment des crimes commis avant le 15 mars 2003 par les responsables politiques et les rebelles. Mais pour le gouvernement, il s’agit d’un malentendu avec les rebelles.
« L’opposition n’est pas concernée par l’amnistie », a souligné Cyriaque Gonda, porte-parole du gouvernement, ajoutant que l’opposition peut s’exprimer dans le cadre de l’Assemblée ou dans le cadre de l’animation de la vie politique. La démarche du gouvernement consistait à mettre en place une amnistie immédiate pour les combattants de l’APR « afin de garantir le cessez-le-feu », a-t-il, ajoutant l’amnistie concernant diverses personnalités politiques est « en train d’être examinée sur le plan technique. »