A l'argus des stars, Griezmann, Neymar et Messi bien loin derrière Ronaldo

Christiano Ronaldo après un but contre l'Espagne, le 15 juin 2018.

La plupart des stars du Mondial-2018 ont déçu lors de leurs débuts en Russie. Ni Lionel Messi, ni Antoine Griezmann samedi, ni Manuel Neuer ni Neymar dimanche ne seront satisfaits de leur premier match, surtout en comparaison des débuts sensationnels de Cristiano Ronaldo.
Au top: CR7 frappera trois fois

Difficile de mieux débuter que le Portugais: auteur d'un triplé, Cristiano Ronaldo a permis à sa sélection de survivre à la tornade espagnole (3-3) vendredi soir. Ce qui n'était pas gagné, vu la différence de niveau en seconde période.

Mais voilà le Portugais auteur d'un nouvel exploit, qui resplendit d'autant plus que son grand rival Lionel Messi n'a pas eu la même réussite le lendemain face à l'Islande. "C'était compliqué, ils ne voulaient pas jouer", a dit l'Argentin. La configuration n'était pas la même contre l'Espagne, qui jouait plutôt tout pour l'attaque. Mais au classement des buteurs de ce Mondial, Ronaldo est déjà tout en haut et l'expérience rappelle à quel point il est difficile d'aller le chercher dans ce genre de situations.

Peuvent mieux faire: Suarez et Cavani, malgré l'envie, Neuer impuissant

Ils ont tous les deux eu de sacrées occasions de marquer, face à l'Egypte, mais les deux enfants de Salto, petite ville de l'"Interior" de l'Uruguay, n'ont finalement pas débloqué leur compteur face à la solide sélection égyptienne. C'est un défenseur, Jose Maria Gimenez, qui a donné la victoire à l'Uruguay (1-0) en fin de rencontre.

Quant à l'Allemand Manuel Neuer, il a été impuissant à empêcher la défaite de sa sélection chamionne du monde, à la surprise générale et face au Mexique (1-0), dimanche. Il ne pouvait pas grand chose sur la tentative d'Hirving Lozano, parfaitement placée, et n'a pas tellement eu à s'employer. Mais à la fin, voilà le champion sortant expédié au tapis par une sélection mexicaine qu'on pensait aux abois.

Flop: Griezmann, Neymar et Messi, leaders frustrés

Une histoire de penalties... Antoine Griezmann a converti le sien, le premier accordé dans l'histoire de la Coupe du Monde après recours à l'arbitrage vidéo. Mais le Français est pour le reste passé totalement à côté de son match contre l'Australie samedi. Il a même été sorti par Didier Deschamps à 20 minutes de la fin du match et s'il a été élu homme du match par la Fifa, il a confié après la rencontre qu'il aurait plutôt donné la distinction "à NG (NGolo Kanté) ou Lucas" Hernandez.

Pour Messi, c'est tout le contraire: l'Argentin a été omniprésent dans le jeu de son équipe, et fait passer de sacrés frissons dans les rangs islandais... Mais le gardien Hannes Halldorsson a réussi à repousser son penalty, à la 63e minute, après avoir déjà stoppé deux de ses tentatives de loin (17e, 21e). Frustrant.

C'est encore différent pour Neymar: longtemps blessé, le Brésilien n'était "pas à 100%", avait prévenu son sélectionneur Tite. Et cela s'est vu face à la Suisse, le Parisien ratant la plupart des dribbles qui font habituellement sa force. Malgré ses efforts, il n'est pas parvenu à tromper le gardien helvétique, Yann Sommer. Score final (1-1) aux allures de victoires pour la 'Nati'.

Non noté: Salah, pharaon blessé

C'est du banc de touche que la star de Liverpool Mohamed Salah a suivi la défaite cruelle de sa sélection, face à l'Uruguay de Suarez et Cavani. Blessé à la clavicule lors de la finale de la Ligue des champions, perdue face au Real Madrid, l'ailier égyptien qui a eu 26 ans vendredi n'est pas apparu au mieux samedi. Trois équipiers ont tenté de l'aider à enfiler un t-shirt, en vain. "Salah sera prêt à 100% pour le prochain match", a néanmoins tenté de rassurer le médecin égyptien. Qui croire?