Simone Veil a désormais sa place et sa station de métro à Paris

Une manifestante avec une photo de l'ancienne ministre Simone Veil, à l'origine de la loi de 1975 légalisant l'avortement en France, Paris, 8 mars 2018.

La Française rescapée de la Shoah Simone Veil, icône de la réconciliation européenne et de la lutte pour les droits des femmes, a sa place et une station de métro à son nom dans la capitale, à un mois de son entrée au Panthéon.

Les plaques ont été dévoilées dans la matinée sur la place de l'Europe et à la station de métro du même nom, toutes deux renommées "Europe - Simone Veil".

La cérémonie a permis de rendre hommage à "cette très grande dame", morte en juin 2017 à l'âge de 89 ans.

"Choisir cette place au cœur du quartier de l'Europe nous paraissait une réelle évidence" a expliqué la maire LR (droite) du VIIIe arrondissement où se situe la place, Jeanne d'Hauteserre, rappelant que cette ancienne rescapée du camp de concentration nazi d'Auschwitz avait "milité pour défendre une Europe avec le plus de pouvoir possible, car c'était pour elle le seul moyen de vivre en paix".

En 1979, Mme Veil avait été la première présidente du Parlement européen élue au suffrage universel. Réélue en 1984 et 1989, elle avait siégé dans cette assemblée jusqu'en 1993.

"Pour ces attentions en faveur de Maman et de la famille Veil, je vous remercie" a déclaré son fils aîné, l'avocat Me Jean Veil, qui a par ailleurs choisi de rendre hommage à sa mère en la faisant parler une dernière fois au travers d'une prosopopée.

Mme d'Hauteserre a profité de son hommage pour souligner que "Simone Veil rejoint la liste peu nombreuse des femmes dont le nom a été donné à une station de métro".

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Elle est ainsi la quatrième femme à apparaître sur la liste des stations de métro parisiennes, aux côtés notamment de Marie Curie. Et seulement la deuxième à ne pas partager ce titre avec un homme.

Simone Veil, alors ministre de la Santé, s'était notamment illustrée en défendant la loi dépénalisant l'avortement en France, votée en 1975.

Les cendres de Mme Veil et de son époux seront transférées au Panthéon le 1er juillet, près d'un an après son décès. Elle sera la cinquième femme à être inhumée au sein de la nécropole laïque des "grands hommes" français.

Avec AFP