L'affrontement entre la Juventus et le Milan, 51 titres de champion et neuf Ligues des champions à eux deux, est un immense classique du championnat d'Italie.
Samedi à 18h00, le stade San Siro sera donc plein pour voir les siens affronter la Juve (3e) et ses six titres d'affilée, contestée comme jamais par Naples (1er) et l'Inter (2e).
Malgré le succès facilement obtenu mercredi contre la Spal (4-1), l'entraîneur turinois Massimiliano Allegri n'était pas satisfait de ses hommes et les a prévenus: "Si on joue comme ça contre Milan, on perd".
Le technicien n'apprécie pas les fréquentes pertes d'attention de son équipe, qui encaisse trop de buts (déjà 10, 4e défense seulement) et se met selon lui trop souvent en danger.
Surtout, il sait que dans une Serie A où les principaux favoris tournent à plein régime, le retard de trois points que son équipe compte déjà sur Naples ne doit pas s'accentuer.
En face, les préoccupations sont plus immédiates, même si le succès du milieu de semaine sur la pelouse du Chievo Vérone (4-1) a fait du bien et a légèrement abaissé la pression qui pèse sur les épaules de Vincenzo Montella.
Mais le Milan reste seulement 8e et a déjà neuf points de retard sur la Lazio Rome et la 4e place, la dernière à offrir une place directe en Ligue des champions la saison prochaine.
Le grand absent à ce sommet, c'est bien sûr Leonardo Bonucci, expulsé la semaine dernière après un coup de coude détecté par l'assistant-vidéo. Le défenseur central, qui manque beaucoup à la Juventus mais qui paradoxalement ne parvient pas à tirer Milan vers le haut et enchaîne les matches décevants, est suspendu.
Le leader Naples n'entrera lui en piste que dimanche, avec la réception de Sassuolo (15e).
Le nul du week-end dernier face à l'Inter (0-0) a été facilement digéré et la belle machine de Maurizio Sarri s'est remise en route mercredi avec un succès 3-2 sur le terrain du Genoa, marqué par deux nouveaux chefs d'oeuvre du Belge Mertens.
L'excitation reste très forte à Naples, où près de 50.000 spectateurs sont attendus dimanche, puis autant mercredi pour la réception de Manchester City, qui dira si Hamsik et ses équipiers peuvent mener de front Ligue des champions et course à un scudetto attendu depuis 1991 et Maradona.
L'Inter devra de son côté attendre lundi pour disputer son match à Vérone, face à l'Hellas, promu et relégable (18e). Toujours invaincue, l'équipe de Luciano Spalletti a l'occasion de poursuivre son beau parcours, favorisé par l'absence de rendez-vous européens.
Quatrième, la Lazio Rome n'a pas parue déstabilisée sur le terrain par la polémique qui touche le club après l'utilisation par certains de ses tifosi de photos détournées d'Anne Frank.
Les Romains se sont ainsi imposés mercredi à Bologne et il serait très surprenant de les voir trébucher dimanche à Benevento, auteur avec 10 défaites en 10 journées du pire départ de l'histoire de la Serie A.
Accablée par une nouvelle grave blessure, celle de son latéral néerlandais Karsdorp, victime d'une rupture du ligament croisé dès son premier match mercredi sous le maillot giallorosso, l'AS Rome (5e) recevra pour sa part Bologne samedi.
Avec AFP