"Nous avons besoin de l'électricité, ni l'école ou même l'hôpital", témoigne Togbui Kowuvi Afo II, chef du village de Kamé.
Pour pouvoir étudier, les élèves ont recours à la lampe torche, ce qui ne se fait pas sans difficulté comme l'explique Christine Samira, 13 ans, élève en classe de 6e.
"Les yeux me font mal, c'est difficile d'apprendre", dit-elle.
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Le village d’Agbatitoè, situé sur la nationale 1, était dans la même situation que Kamé, il y a encore quelques mois. Même avec l’électrification du milieu, plusieurs habitations ne sont pas raccordées, comme le raconte Yaovi Saméga.
"On doit payer 60.000 pour avoir l'électricité", explique-t-il. "On souffre vraiment".
Dans l’élaboration de son rapport 2016 sur les perspectives énergétiques pour les populations pauvres, l’ONG Pratical Action a mené des études dans quatre villages du Togo (Kamé, Assoukoko, Koulmasi et Nandjoare). L’initiative 'Energie durable pour tous' ne fait pas référence seulement à l’électricité, nous dit Mary Allen, coordinateur Afrique de l’Ouest de Pratical Action.
Ce n'est pas seulement l'accès à l'électricité, mais surtout à un accès à l'énergie".Mary Allen, coordinateur Afrique de l’Ouest de Pratical Action
"Ce n'est pas seulement l'accès à l'électricité, mais surtout un accès à l'énergie", souligne-t-elle.
Intitulé "Planification ascendante de l’accès à l’énergie au niveau national", le rapport 2016 de Pratical Action montre qu’environ 50% de la population togolaise a accès à l’électricité mais ce taux n’est que 16% en milieu rural.
Kayi Lawson, correspondante à Lomé