Accord entre Rabat et l'ONU pour le retour d'une partie des experts au Sahara occidental

Mohammed VI à Laayoune, Sahara occidental, le 6 novembre 2015.

Le Maroc et l'ONU se sont entendus sur le retour d'une partie des experts civils de la mission onusienne dans le Sahara occidental après l'expulsion par Rabat en mars de la plupart de ses membres, a indiqué un responsable de l'ONU proche du dossier.

Ce dernier a déclaré à l'AFP sous couvert de l'anonymat que "l'ONU et Rabat s'étaient accordés sur le retour de 25 fonctionnaires de la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) avant l'expiration du délai fixé au Maroc par le Conseil de sécurité".

En avril, le Conseil de sécurité de l'ONU avait prolongé de 12 mois le mandat de la Minurso, objet d'une vive querelle entre Rabat et les Nations unies. Il avait également donné 90 jours à Rabat pour permettre le retour des dizaines d'experts civils de la mission expulsés en mars par le Maroc.

L'accord entre Rabat et les Nations unies a été conclu "après la visite en juin d'une délégation onusienne au Maroc (...) qui a rencontré notamment des conseillers du roi Mohammed VI afin de trouver une solution à la crise avec l'ONU", selon la même source.

Irrité par des propos tenus par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une visite dans un camp de réfugiés sahraouis en Algérie, Rabat avait expulsé mi-mars la majeure partie des experts civils internationaux de la Minurso, qui en compte 84.

M. Ban avait fait référence à une "occupation" du Sahara occidental. Il avait franchi ainsi une ligne rouge pour Rabat qui considère cette ex-colonie espagnole annexée en 1975 comme partie intégrante du Maroc. Mais le territoire est aussi revendiqué par les indépendantistes du Polisario.

Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté pour ce vaste territoire. Le Polisario, soutenu par Alger, réclame un référendum d'autodétermination.

La Minurso a été déployée en 1991 afin de veiller au respect du cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario et organiser un referendum.

Avec AFP