"Nos pêcheurs ne seront pas la variable d'ajustement du Brexit, ils n'ont pas à faire les frais des choix des Britanniques", a-t-il déclaré devant des journalistes à l'issue d'un déjeuner de travail avec le chef de la diplomatie néerlandaise, Stef Blok.
La pêche est l'un des principaux points de blocage entre Londres et Bruxelles depuis le début des négociations en mars. La question est particulièrement sensible pour une poignée d'Etats membres comme la France, les Pays-Bas, la Belgique, l'Irlande et le Danemark.
Le négociateur européen sur le Brexit, Michel Barnier, a demandé jeudi aux Etats membres de trouver un compromis entre eux sur la pêche dans les négociations commerciales avec le Royaume-Uni, qui atteignent leur stade le plus délicat.
Un accord "reste possible", a estimé M. Beaune, mais celui-ci ne se fera "pas à n'importe quel prix et certainement pas en sacrifiant les intérêts de nos pêcheurs".
"Un mauvais accord serait le pire des scénarios. Et donc nous nous préparons à un scénario sans accord et nous n'accepterons pas de mauvais compromis", a-t-il ajouté.
De son côté, Stef Blok a estimé qu'il n'était "pas trop tard pour trouver un accord", même si "le temps s'écoule".
"Pour avoir du succès pour nos pêcheurs, pour tout le monde, il est énormément important que la France, les Pays-Bas, tout l'Europe, reste unie", a-t-il déclaré.
Le Brexit sera l'un des principaux thèmes du sommet européen des 15 et 16 octobre, que le Premier ministre britannique Boris Johnson considère comme la date limite pour conclure un accord.