Pour l'équipe de campagne de l'ancien vice-président Joe Biden, M. Trump "a encore cajolé Kim Jong Un, à qui il a fait de nombreuses concessions pour un gain insignifiant".
"Le fait que Trump dorlote des dictateurs aux dépens de la sécurité et des intérêts nationaux américains est l'un des manières les plus dangereuses avec lesquelles il nous rabaisse sur la scène mondiale", a affirmé dans un communiqué Andrew Bates, le porte-parole de la campagne de Joe Biden.
Lire aussi : La Corée du Nord salue la visite "extraordinaire" de TrumpElizabeth Warren, qui fait elle aussi partie des candidats les mieux placés dans la course à l'investiture, a également attaqué Donald Trump.
"Notre président ne devrait pas gaspiller l'influence américaine dans des séances photo et des échanges de lettres d'amour avec un dictateur impitoyable", a-t-elle tweeté.
"Je ne vois pas de problème à rencontrer Kim Jong Un en Corée du Nord ou ailleurs", a en revanche déclaré sur ABC le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders.
"Si nous pouvons nous débarrasser des armes nucléaires (nord-coréennes) ce sera une très bonne chose", a ajouté le candidat qui se revendique "socialiste".
Lire aussi : Trump écrit l'histoire avec quelques pas en Corée du NordDonald Trump a foulé dimanche le sol de la Corée du Nord, accompagné de l'homme fort de Pyongyang, Kim Jong Un, une première pour un président américain.
Ce geste a permis de réamorcer les discussions sur le programme nucléaire de Pyongyang, un peu plus d'un an après leur premier sommet de Singapour et l'échec de celui de Hanoï en février.
"Je ne veux pas que ce soit simplement une séance photo. Que va-t-il se passer demain et après-demain ?", s'est toutefois interrogé M. Sanders.
Il s'est aussi inquiété des "incohérences incroyables" du président républicain, qui a selon lui "affaibli" la diplomatie américaine. "Nous devons avancer au niveau diplomatique, pas seulement faire des photos", a-t-il dit.
"Je pense que nous ne saurons pas si ça marche tant qu'il n'y a pas de résultats", a affirmé sur CNN la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, estimant ne pas voir de "chemin clair" pour la poursuite des négociations avec Pyongyang.
"Bien sûr, en tant que pays, nous voulons que ça marche", a-t-elle ajouté.
Julian Castro s'est aussi dit sur CNN "toujours favorable à parler à nos adversaires, à ouvrir des canaux diplomatiques". Mais il a critiqué l'approche "erratique et désordonnée" de Donald Trump dans ses discussions avec Kim Jong Un "qui ont échoué jusqu'ici".
"Je ne sais pas pourquoi ce président veut tellement promouvoir un dictateur comme Kim Jong Un quand (celui-ci) n'a pas tenu ses promesses faites" à Singapour, a expliqué l'ancien maire de San Antonio.
Selon M. Castro, cette rencontre impromptue dans la DMZ, la Zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, symbolise le caractère de Donald Trump: "C'est du spectacle, de la symbolique, sans substance".
Washington exige que Pyongyang renonce définitivement à son programme nucléaire, alors que le régime totalitaire réclame au préalable la levée des sanctions internationales dont il fait l'objet.
Avec AFP