"Rien, rien ne justifie la mort d'un jeune", a affirmé le chef de l'Etat, évoquant "l'émotion de la nation toute entière" et témoignant de son "respect et (de son) affection" à la famille de la victime.
"Nous avons un adolescent qui a été tué, c'est inexplicable, inexcusable et d'abord ce sont des mots d'affection, de peine partagée et de soutien à sa famille et à ses proches", a déclaré Emmanuel Macron à la presse.
Agé de 17 ans, Nahel M. a été tué après un refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier à Nanterre, à l'ouest de la capitale. Le policier auteur du tir est en garde à vue.
Selon le chef de l'Etat, les forces de l'ordre sont composées de "femmes et d'hommes qui viennent aussi de tous les quartiers de la République et s'engagent pour nous protéger et servir la République".
Lire aussi : Discriminations raciales et violences policières: la France épinglée à l'ONU"Je les remercie chaque jour de cela", a-t-il complété, rappelant que leurs fonctions s'exerçaient "dans un cadre déontologique qui est défini, qui doit être respecté".
"La justice a été immédiatement saisie: je souhaite qu'elle fasse son travail avec évidemment célérité et dans le calme que ce travail requiert, et que la vérité puisse être faite dans les meilleurs délais", a ajouté le président, alors que le drame a entraîné des violences urbaines à Nanterre la nuit de mardi à mercredi.
"Il faut du calme partout parce que nous n'avons pas besoin d'avoir en effet un embrasement, une situation qui viendrait se dégrader", a-t-il expliqué.
Au delà, il a souhaité continuer à "avancer" pour "régler les sujets du quotidien", citant "l'école", "le sport", "la sécurité" et la "réhabilitation urbaine". "Alors que l'été arrive (...), on a beaucoup de familles, beaucoup de jeunes qui vivent dans des situations très difficiles, ce sont des familles qui ne partent pas en vacances", a rappelé le chef de l'État.
"Évidemment, les esprits peuvent s'échauffer", a-t-il reconnu, mais "je souhaite qu'il n'y ait aucune manipulation".