Affrontements entre groupes rivaux près de Tripoli en Libye

Les soldats de l'armée libyenne montent la garde dans une station-service dans la capitale Tripoli le 14 décembre 2013.

De violents combats ont éclaté lundi dans la banlieue de la capitale libyenne Tripoli entre deux groupes théoriquement liés au gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, selon des témoins et des sources au sein des services de sécurité.

Le GNA a "condamné et dénoncé avec force l’attaque armée en périphérie de la ville de Tripoli", qualifiant les assaillants "de groupes et bandes hors-la-loi" sans autres détails.

Les combats, en banlieue sud-est, ont débuté à l'aube et perdu en intensité en début d'après-midi. Aucun bilan fiable n'a pu être obtenu dans l'immédiat.

Des tirs et explosions ont continué de manière intermittente dans les quartiers d'Ain Zara et Salaheddine, où se sont concentrés les combats selon des témoins.

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"J'entends encore de très fortes déflagrations qui font trembler les vitres de la maison", a indiqué à l'AFP une habitante d'Ain Zara.

Dans Salaheddine, "des chars sont toujours en position sur les artères principales, ainsi que plusieurs pick-up armés de mitrailleuses", a témoigné un résident sous couvert de l'anonymat.

Il a affirmé que des appartements avaient été touchés par des obus, et dit entendre "toujours des tirs".

Le ministère de la Santé n'a pas encore donné de bilan officiel. La direction de la sécurité de Tripoli a fait état d'un mort et de trois blessés.

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"Tous ceux qui sont impliqués dans cette attaque lâche (...) sont considérés hors-la-loi et seront poursuivis", a prévenu le GNA. "Il n’y aura pas de clémence".

Selon une source au sein des services de sécurité, les combats opposent deux milices supposées loyales au gouvernement d'union: l'une dépend du ministère de l'Intérieur, l'autre de la Défense.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, Tripoli est au cœur d'une lutte d'influence entre milices en quête d'argent et de pouvoir.

Les autorités de transition successives, dont le GNA, ont été incapables de former une armée et des forces de sécurité régulières et ont été contraintes de compter sur des milices pour assurer la sécurité de la capitale.

Durant l'été 2017, les milices pro-GNA ont réussi à chasser plusieurs groupes rivaux de Tripoli. Depuis, les affrontements sont devenus rares.

Avec AFP