"Il y a eu des affrontements entre les antibalaka (prétendant défendre les non-musulmans, NDLR) et le FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique) avec des pertes dans les deux camps", a déclaré le porte-parole de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca), Vladimir Monteiro. Les forces de sécurité centrafricaines et "la police de la Minusca ont pris des mesures de sécurité et sont en alerte dans la ville".
Des témoins ont précisé à l'AFP que ces heurts avaient fait au moins quatre morts et plusieurs blessés, un bilan non confirmé par la Minusca. Des dizaines de personnes ont été contraintes de fuir leur domicile.
Les combats entre les antibalaka et les milices de l'ex-rébellion de la Seleka avaient cessé dimanche après-midi, mais des tirs sporadiques étaient toujours entendus dans la soirée, selon des habitants de la ville.
Lire aussi : Un Casque bleu burundais tué dans une embuscade en CentrafriqueLe FPRC a reçu le soutien d'un autre groupe de l'ex-Seleka, l'Unité pour la Centrafrique (UPC), lors de ces affrontements.
Les heurts entre antibalaka et éléments du FPRC auraient pour origine un règlement de comptes entre des éléments des deux camps à propos du vol d'une moto, selon les témoins.
Depuis 2013, la quasi-totalité du territoire de la Centrafrique vit sous la coupe de groupes armés et de milices qui commettent d'innombrables violences et exactions.
La chute cette année-là du président François Bozizé, renversé par l'ex-rébellion de la Seleka qui se proclamait protectrice des musulmans, avait entraîné une contre-offensive des milices antibalaka.
Groupes armés issus de la Seleka et milices s'affrontent aujourd'hui pour le contrôle des ressources dans ce pays de 4,5 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres au monde, mais riche en diamants, or et uranium.
Avec AFP