En revanche, le général Helalulin Helal qui dirige l'enquête a nié, lors d'une conférence de presse, l'implication de personnels à l'intérieur de l'hôpital, affirmant "ne pas avoir de preuves" malgré les récits circonstanciés des rescapés qui ont cité au moins "deux internes en médecine" arrivés dans l'établissement quatre mois auparavant.
Pour l'officier, il s'agit de "rumeurs" propagées par la presse - dont l'AFP qui a recueilli les témoignages de médecins et personnels hospitaliers au lendemain de l'attaque.
"24 personnes ont été arrêtées, dont des généraux haut placés" ainsi que du personnel de l'hôpital, a indiqué le général Helal.
Il a avancé un bilan de "50 tués et 31 blessés", largement sous-estimé selon de nombreux témoins et sources sécuritaires pour lesquels le nombre de morts dépasse largement la centaine, le double peut-être.
Des témoins avaient précisé que les deux internes avaient été "envoyés par l'hôpital de Jalalabad (est) il y a quatre mois pour faire leur internat" dans cet établissement, le plus grand et le plus prestigieux du pays avec 400 lits.
"Nous n'avons aucune preuve qu'il s'agit d'une attaque conduite de l'intérieur. Les assaillants, au nombre de cinq, sont tous arrivés le même jour, à bord d'une Toyota Corolla avec une fausse plaque. Et l'un d'eux s'est aussitôt fait exploser" a déclaré l'officier.
Le général Helal a reconnu des "négligences" au sein de l'hôpital, sans autre commentaire.
Selon lui, "les terroristes étaient afghans et étrangers".
"Nous n'avons aucun doute que cette attaque a été planifiée à l'extérieur du pays" a-t-il poursuivi, désignant sans le nommer le Pakistan voisin et promettant des "détails plus tard".
L'attaque qui avait duré six heures, avait commencé par l'explosion d'un kamikaze à la porte arrière de l'établissement, puis un commando armé de sept à onze personnes "au moins" selon des récits recueillis par l'AFP avait procédé au massacre des patients, soignants et visiteurs, tuant les premiers au couteau et à la baillonnette, les autres au fusil d'assaut et à la grenade.
L'intervention des forces spéciales avaient mis fin à la tuerie.
Avec AFP