Dans son rapport bi-annuel publié mardi, le Pentagone relève que les forces de l'ordre afghane affichent également un bilan humain plus lourd que sur la même période de l'année précédente.
Entre le 1er décembre 2017 et le 31 mai 2018, la mission de l'Otan menée par les Etats-Unis a comptabilisé au moins 4.223 victimes civiles. Environ un quart sont décédées.
Cela représente une hausse d'environ 73% par rapport à l'hiver 2016-2017, souligne le rapport, ajoutant que la majorité de cette hausse a résulté de l'activité des insurgés et plus particulièrement d'une utilisation plus importante d'engins explosifs artisanaux (IED).
Les forces afghanes de sécurité et de défense nationale (ANDSF) ont également subi des pertes supérieures (décès, blessés) à l'hiver précédent, avec une augmentation de 14% lors de patrouilles et aux postes de contrôle. En revanche, le bilan a été moins lourd dans les offensives planifiées.
Les forces afghanes, selon le Pentagone, ont conservé sur cette période le contrôle de tous les chefs-lieux de province et repoussé une tentative des talibans de capturer la capitale de la province de Farah (ouest) en mai.
"L'hiver plus clément a permis d'appliquer une pression militaire soutenue contre les troupes des insurgés et des terroristes, et a créé un élan positif pour la saison des combats de 2018", précise le rapport.
Dans son document, le Pentagone critique également la Russie qu'il avait auparavant accusée d'aider les talibans.
"La Russie continue de chercher des façons de miner l'influence des Etats-Unis dans la région en coopérant avec les talibans, en diffusant de fausses informations sur le soutien américain (au groupe Etat islamique), en diffusant de fausses informations sur les objectifs américains en Afghanistan et en faisant pression sur les pays voisins d'Asie centrale pour qu'ils refusent d'aider les efforts de stabilisation des Etats-Unis et de l'Otan", affirme-t-il.
Avec AFP