"Le sixième cycle de pourparlers entre l'Emirat islamique et les Etats-Unis débutera aujourd'hui à Doha", a fait savoir le porte-parole taliban, Zabihullah Mujahid, dans un message à l'AFP.
Si l'ambassade américaine à Kaboul n'a pas fait de commentaires immédiats, le département d'Etat américain avait déjà annoncé que son émissaire pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, se rendrait à Doha au début du mois pour rencontrer les talibans.
Les deux parties se sont rencontrées à plusieurs reprises depuis l'été dernier pour discuter d'un éventuel accord de paix. La dernière session de discussions bilatérales s'était achevée en mars au Qatar. Elle traitait principalement du retrait des soldats américains et de la promesse talibane d'empêcher que l'Afghanistan serve de base terroriste pour des attaques à l'étranger.
Lire aussi : Report de la rencontre entre talibans et représentants afghans à DohaLe gouvernement afghan, que les talibans considèrent comme une "marionnette" des Etats-Unis, a cependant été jusqu'ici tenu à l'écart de ces négociations.
Si Etats-Unis et talibans parvenaient à s'entendre sur un calendrier de retrait des troupes, les insurgés devraient encore conclure un accord de paix avec les autorités afghanes avant qu'un cessez-le-feu durable ne puisse intervenir.
La semaine dernière à Moscou, la Russie et la Chine avaient exprimé leur soutien au plan de paix américain et avaient souligné auprès de M. Khalilzad la nécessité d'un "dialogue intra-afghan".
Lundi dans la capitale afghane sous haute sécurité s'est ouverte une "loya jirga", - "grande assemblée" en langue pachtoune - convoquée par le gouvernement afghan et réunissant durant plusieurs jours quelque 3.000 dirigeants communautaires, personnalités religieuses et autres hommes politiques de tout le pays.
Son objectif est d'établir les lignes rouges de Kaboul pour tout accord avec les talibans, notamment le maintien de la Constitution et la protection des droits des femmes, des médias et de la liberté d'expression.
Avec AFP