Selon porte-parole du ministère des Affaires traditionnelles, Sifiso Ngcobo, la plupart des décès et des infections sont consécutifs à des circoncisions effectuées sans aucune précaution d'hygiène. Cette année encore, au moins un cas d'amputation du pénis a été rapporté.
"D'autres sont morts des suites de violences, de déshydratation ou de mauvaises conditions d'hygiène", a-t-il précisé.
Le plus grand nombre d'accidents mortels (27) et de blessures est recensé comme chaque année dans le Cap Oriental, province natale de Nelson Mandela, où ces rites de passage sont un élément essentiel de la culture des Xhosas, majoritaires dans la région.
La circoncision survient après une retraite dans la brousse de deux à quatre semaines, où les jeunes gens sont soumis à des épreuves traditionnelles et secrètes, tests de résistance et d'endurance destinés à faire d'eux des hommes.
En 2014, une commission gouvernementale avait recensé 400 morts entre 2008 et 2013.
"C'est regrettable et malheureux", avait déclaré en début d'année à l'AFP Zolani Mkiva, porte-parole du roi des Xhosas, Zwelonke Sigcawu. "C'est l'un des rituels les plus importants dans notre société. Mais aussi important que ce soit, nous ne pouvons pas perdre de vies dans ce rite. La vie est plus importante que le rituel", avait-il dit.
Le gouvernement, inquiet depuis quelques années, a déjà fermé 150 écoles d'initiation non-agréées, y compris dans le township de Soweto à Johannesburg. Les familles sont encouragées à engager des poursuites contre les charlatans qui se livrent à des initiations contre de l'argent.
Avec AFP