"Les trois premiers mois de l'année ont été violents, brutaux et dangereux pour de nombreux Sud-Africains", a souligné le ministre Bheki Cele lors d'une conférence de presse.
Au cours de ce premier trimestre, 6.803 personnes ont été tuées, marquant une hausse de 22,2% par rapport à la même période de l'année précédente.
Ces meurtres ont frappé de manière inquiétante les enfants, avec 306 victimes (+37,2%), a-t-il noté.
Selon l'agence de presse IOL, plus de femmes ont été tuées entre janvier et mars par rapport à la même période l'année dernière. De janvier à mars, 898 femmes ont été tuées, contre 768 au cours de la même période en 2021, rapporte l'agence, citant le major-général Norman Sekhukhune, responsable de la recherche sur la criminalité au sein de la police. Cela représente une augmentation de 17,5 % des meurtres de femmes.
Le nombre de crimes de nature sexuelle a augmenté de 13,7%, avec 10.818 viols, tandis que le nombre d'enlèvements a plus que doublé, avec 3.306 cas, a indiqué le ministre.
"Rien ne peut justifier d'aussi terribles chiffres", s'est lamenté le ministre, en s'engageant à nettoyer les rangs de la police de ses éléments corrompus, de renforcer les équipements de ses services et d'améliorer les relations avec certaines communautés qui préfèrent mettre en place des milices pour assurer leur sécurité.
"Seule, la police ne pourra pas gagner la guerre contre le crime. Nous avons besoin d'un partenariat plus fort avec les communautés, basé sur une relation de confiance", a jugé le ministre.