La justice sud-africaine refuse de dessaisir un procureur à la demande de Zuma

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma devant la Haute Cour de Pietermaritzburg, en Afrique du Sud, le 26 octobre 2021.

Un tribunal sud-africain a rejeté mardi une demande de l'ancien président Jacob Zuma pour que le procureur général soit dessaisi de son procès pour corruption lié à une affaire d'achats d'armes en 1999 auprès de cinq entreprises européennes.

Zuma avait demandé à ce que ce procureur, Billy Downer, soit dessaisi du dossier, estimant qu'il était ni indépendant ni impartial. Il accuse Billy Downer d'avoir fait fuiter son dossier médical auprès de médias.

Mais un juge, Piet Koen, qui siège au tribunal de Pietermaritzburg (sud-est), a estimé lors d'une audience à laquelle assistait M. Zuma qu'il n'était "pas persuadé que M. Downer ne soit pas apte à poursuivre en justice ou ne devrait plus être procureur".

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"En l'état, il n'a pas été prouvé que les droits de M. Zuma à un procès juste constitutionnellement ont été altérés, ou qu'il existe une réelle possibilité pour que ses droits soient altérés", a-t-il poursuivi.

Il a donc donné rendez-vous à Zuma le 11 avril 2022 pour la reprise de ce procès au long cours. Vice-président à l'époque des faits, M. Zuma est accusé d'avoir touché des pots-de-vin de l'entreprise française Thales, et est poursuivi pour 16 chefs d'accusation d'escroquerie, corruption et racket. Le procès a débuté en mai après des années de reports et retards.

Âgé de 79 ans, l'ancien chef d'Etat sud-africain a été libéré de prison en septembre en raison de problèmes de santé alors qu'il purgeait une peine de 15 mois de prison pour avoir obstinément refusé de se présenter devant une commission chargée d'enquêter sur la corruption d'Etat sous sa présidence (2009-2018).