Afrique du Sud : les mineurs mettent fin à leur grève

Des milliers de mineurs Sud-Africains, dans la mine de Marikana, Afrique du Sud, 25 juin 2015.

Les mineurs sud-africains de l'industrie du charbon ont mis fin mardi à une grève de 10 jours après avoir obtenu une augmentation salariale annuelle de 5 à 7,5% sur une période de deux ans, a-t-on appris de source syndicale.

L'accord a été accueilli avec soulagement par le ministre des Ressources minières, Mosebenzi Zwane, tout mouvement social menaçant l'approvisionnement des centrales à charbon de l'Afrique du Sud, alors que le pays souffre régulièrement de coupures d'électricité.

"Nous sommes rassurés par le fait que les parties soient parvenues à s'entendre. La résolution rapide du conflit est dans l'intérêt des travailleurs, des entreprises et de l'économie sud-africaine dans son ensemble", a estimé le ministre dans un communiqué.

Plus tôt mardi, le principal syndicat des mineurs du charbon en Afrique du Sud, le NUM, avait annoncé avoir "accepté l'offre revue à la hausse des groupes miniers".

Ces derniers se sont entendus sur une augmentation de salaire variant, d'une entreprise à l'autre, entre 750 et 1.000 rands (entre 49 et 66 euros) par mois sur une période de deux ans, a précisé à l'AFP le porte-parole du NUM, Livhuwani Mammburu.

L'accord, obtenu après dix rounds de négociations, représente des augmentations de 5 et 7,5% par an, a précisé un autre syndicat, Solidarity.

En échange, les employés ont accepté un report de l'âge de la retraite de 60 à 63 ans, selon la même source. L'espérance de vie chez les hommes est de 59 ans en Afrique du Sud.

"La grève est terminée", a ajouté Livhuwani Mammburu.

Le mouvement était suivi par quelque 30.000 grévistes dans les sociétés britannique Anglo American, sud-africaines Exxaro, Kangra et Msovo, et anglo-suisse Glencore.

Selon la Chambre professionnelle des mines, l'industrie sud-africaine du charbon emploie au total plus de 90.000 personnes.

"Compte tenu de la faible demande, et des pressions liées au coût et au prix, l'accord conclu est dans la limite de ce qui est acceptable, a réagi la Chambre des mines. Après des mois de négociations, nous sommes parvenus à un accord qui représente un résultat raisonnablement équilibré dans le meilleur intérêt des employés et de l'industrie."

Cet accord salarial intervient alors que le secteur des mines sud-africain traverse une crise liée à la chute des cours des matières premières, mais aussi, selon le patronat, aux augmentations de salaires consenties ces dernières années.

Avec AFP