M. Ramaphosa, qui a succédé à Jacob Zuma à la présidence de l'ANC en décembre 2017 puis du pays, a promis à maintes reprises d'éradiquer la corruption.
Mais un an après avoir conduit son parti à la victoire aux législatives de mai 2019, il est confronté à des interrogations sur le financement de sa campagne, très disputée, pour devenir président de l'ANC.
Concernant "tout ce qui a été fait contre nos lois pendant la campagne, oui, je serai prêt et disposé à agir sans aucun doute", a déclaré au Parlement M. Ramaphosa.
Il est accusé d'avoir trompé le Parlement l'an dernier quand il a répondu à une question de l'opposition sur une donation à sa campagne de 500.000 rands (environ 32.000 euros) faite par un groupe industriel.
La médiatrice de la République Busisiwe Mkhwebane lui a aussi ordonné de divulguer les coordonnées de tous les bailleurs de fonds de sa campagne.
Mais M. Ramaphosa conteste son renvoi devant la justice.
"En l'état actuel des choses, il n'y a pas de règles ou de règlements en vigueur (exigeant) la divulgation des dons pour la direction interne des partis", a-t-il déclaré aux parlementaires jeudi.
M. Ramaphosa s'est dit convaincu que sa "campagne était légitime" et a souligné qu'elle avait été menée dans des conditions difficiles.
"Dans son financement et ses activités, il n'y a pas eu d'actes répréhensibles, pas de criminalité et pas d'abus de fonds ou de ressources publics", a-t-il affirmé.
Les donateurs qui, selon les médias locaux, comprennent un homme d'affaires milliardaire, "ne doivent pas s'excuser pour ce qu'ils ont fait", a ajouté le président Ramaphosa.
L'ANC est profondément divisé entre partisans de l'ex-président Zuma et soutiens de M. Ramaphosa.