Le pays le plus industrialisé du continent africain était officiellement entré en récession plus tôt cette année après le recul de son produit intérieur brut (PIB) de 0,3% au quatrième trimestre 2016, puis de 0,7% au premier trimestre 2017.
Cette période de croissance négative était la première relevée depuis 2009 et la crise financière internationale.
Le président Jacob Zuma et le gouverneur de la Banque centrale, Lesetja Kganyago, avaient tous les deux anticipé une reprise de la croissance, évoquant une récession "technique".
Selon StatsSA, le PIB sud-africain a effectivement augmenté au deuxième trimestre de 2,5% par rapport au premier trimestre 2017 et de 1,1% par rapport au premier trimestre de l'année 2016.
Les principaux contributeurs à ce rebond attendu ont été l'agriculture et la pêche (+33,6%), les secteurs financiers et de l'immobilier (+2,5%), ainsi que celui des mines (+3,9%), a précisé l'agence dans un communiqué.
Depuis plusieurs années, l'Afrique du Sud affiche une croissance en dents de scie. Son PIB n'a progressé que de 0,3% en 2016. Elle affiche également un niveau de chômage record (27,7%).
La Banque centrale sud-africaine a revu à la baisse en juillet ses prévisions de croissance, à 0,5% en 2017 et 1,2% en 2018.
Ces perspectives moroses et la dégradation du climat politique local ont précipité une dégradation de la note de l'Afrique du Sud par les agences de notation financière, désormais reléguée en catégorie spéculative.
M. Zuma, dont le second mandat s'achève en 2019, est mis en cause par l'opposition dans de nombreux scandales de corruption. Son successeur à la tête du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), doit être choisi en décembre.
Avec AFP