La ministre Sindisiwe Chikunga circulait lundi sur une grande artère dans les environs de la capitale économique. Selon le ministère des Transports, la voiture a soudain été forcée à l'arrêt après avoir roulé sur des pointes vraisemblablement volontairement placées sur son chemin. Cela "a immobilisé la voiture et permis aux criminels de voler des objets de valeur", a souligné l'administration dans un communiqué.
Les gardes du corps de la ministre sont alors descendus du véhicule pour changer les pneus, quand trois hommes armés et "bien habillés", le visage dissimulé sous une cagoule, ont surgi, a raconté Mme Chikunga lors d'une réunion parlementaire. "Ils ont ouvert ma porte (...), pointé une arme sur ma tête et m'ont ordonné de sortir", a-t-elle déclaré, décrivant une expérience "traumatisante et dévastatrice".
Les hommes ont réclamé de l'argent, a poursuivi la ministre, ajoutant qu'elle n'avait toutefois que l'équivalent de dix euros sur elle. Mme Chikunga a également indiqué que son ordinateur portable et son téléphone ont été dérobés.
Selon un communiqué de la police, les gardes du corps ont été dépouillés de leurs armes: "Des effets personnels et deux armes à feu ont été volés". Une chasse à l'homme a été lancée et une enquête ouverte pour vol à main armée.
L'Afrique du Sud est connue pour être l'un des pays les plus dangereux au monde. Plus de 6.200 homicides y ont été enregistrés par la police au deuxième trimestre de cette année, soit 68 par jour, et plus de 500 braquages quotidiens.