Dans un communiqué, Al-Azhar a dénoncé des "actes interdits et comportements déviationniste". L'institution affirme que les auteurs de tels actes commettent un "péché".
"Criminaliser le harcèlement doit être absolu", a ajouté Al-Azhar, pour qui "l'habit ou le comportement de la femme ne doit en aucun cas justifier un tel acte" et constitue une "atteinte à la dignité et à la liberté de la femme".
Selon une étude de l’ONU publiée en 2017, quelque 60% des femmes ont été victimes de harcèlement en Egypte, où elles sont quotidiennement confrontées aux remarques obscènes voire aux attouchements.
Lire aussi : Un maître bouddhiste accusé de harcèlement sexuel en ChineLes trois-quarts des hommes attribuent ces actes à la tenue vestimentaire de la femme, selon cette étude.
La question du harcèlement a fait irruption dans le débat public dans la foulée de la révolte en janvier 2011 ayant conduit à la chute de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak.
Des groupes de volontaires s'étaient alors organisés pour protéger les femmes des agressions collectives lors des manifestations, notamment place Tahrir, épicentre de la révolte.
Lire aussi : L'orchestre royal d'Amsterdam licencie le chef Daniele Gatti accusé de harcèlement sexuelDes graffitis anti-harcèlement avaient fleuri sur les murs du centre-ville et en février 2013, et des femmes ont même manifesté dans la rue pour dénoncer ce fléau.
En juin 2014, une loi criminalisant le harcèlement sexuel a été adopté.
Dans son communiqué publié lundi, Al-Azhar déplore la multiplication "ces derniers temps" des actes de harcèlement rapportés par les médias et les réseaux sociaux. L'institution appelle dans ce contexte les autorités à "activer les lois criminalisant ces actes et punir leurs auteurs" et demande aux médias et ONG de "se mobiliser" contre ce phénomène.
Avec AFP