Jaich al-Tahrir (Armée de la Libération, en arabe) a affirmé que son chef, Mohammad al-Ghabi, avait été capturé samedi soir au domicile de ses parents, dans la ville de Kafranbel, par des jihadistes du Front al-Nosra, selon un communiqué posté sur le compte Twitter du groupe rebelle.
Les jihadistes ont également "kidnappé plus de 40 membres de Jaich al-Tahrir" et récupéré des armes du groupe, en attaquant certaines de leurs bases et checkpoints dans le nord-ouest de la Syrie.
"Nous réclamons la libération de notre commandant et de tous ceux qui ont été kidnappés par le Front al-Nosra", ajoute le communiqué.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de militants à travers le pays, a confirmé l'incident, expliquant que Jaich al-Tahrir avait reçu de l'armement et des financements des Etats-Unis.
Par le passé, le Front al-Nosra avait déjà attaqué plusieurs groupes rebelles soutenus par Washington dans la province d'Idleb (nord-ouest).
En mars, les jihadistes avaient ainsi récupéré des armes lors d'un assaut contre des dépôts appartenant à la Division-13, un groupe de la rébellion, dans la ville de Maaret al-Noomane.
A l'été 2015, les jihadistes avaient d'ailleurs kidnappé plusieurs combattants de ce groupe rebelle entraîné par les Etats-Unis.
La province d'Idleb a été prise en 2015 par une coalition regroupant Al-Nosra et des groupes islamistes comme Ahrar al-Sham. Mais les habitants de plusieurs villes comme Maaret al-Noomane ou Kafranbel ont manifesté contre la présence des jihadistes.
La guerre en Syrie a éclaté en 2011 et implique aujourd'hui une multitude d'acteurs syriens, régionaux et internationaux, outre les groupes jihadistes. Elle a fait plus de 280.000 morts.
Avec AFP