La loi nécessite encore la signature du président Uhuru Kenyatta pour entrer en vigueur avant le 2 mai, date butoir fixée par l'AMA. Cette approbation ne devrait toutefois être qu'une formalité, M. Kenyatta ayant assuré le 11 avril avoir fait de l'adoption de cette loi une priorité.
Les députés ont en outre ajouté un amendement à la loi permettant à celle-ci d'entrer en vigueur dès la signature du texte par M. Kenyatta, alors qu'un délai de 14 jours est normalement requis entre la signature d'une loi par le président et son entrée en vigueur.
"C'est un jour important pour le Kenya car la loi antidopage est passée", s'est réjoui le ministre des Sports Hassan Wario, avant de s'enflammer : "Jeux Olympiques, nous voici!"
Le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), Sebastian Coe, avait menacé les athlètes kényans d'une suspension aux JO-2016 si la nouvelle législation n'était pas mise en place à temps.
Cette nouvelle loi établit notamment une agence nationale antidopage et permet de sanctionner de 1.000 dollars (872 euros) d'amende et/ou d'un an de prison les athlètes convaincus de dopage. Les personnes qui auront fourni ou administré des produits interdits risqueront une amende de 30.000 dollars (26.200 euros) ou trois ans de prison.
L'AMA, qui doit se réunir le 12 mai pour discuter du cas kényan, avait accordé deux reports au Kenya, qui avait échoué à se conformer aux précédentes dates butoirs des 11 février et 5 avril.
Une quarantaine d'athlètes kényans ont été impliqués dans des affaires de dopage au cours des trois dernières années. Fin février, le directeur général de la Fédération kényane (AK), Isaac Mwangi, a été suspendu pour six mois, soupçonné de corruption dans la couverture de cas de dopage.
Le Kenya est mondialement renommé pour ses athlètes et ses marathoniens. Le pays a terminé en tête au tableau des médailles des Mondiaux-2015 d'athlétisme à Pékin, pour la première fois de son histoire, avec sept médailles d'or, six d'argent et trois de bronze.
Avec AFP