A l'issue d'un tête-à-tête avec M. Costa, M. Lourenço s'est réjoui devant la presse que leur rencontre ait permis de "faire prévaloir le bon sens, le pragmatisme et le sens de l'Etat afin que les relations entre les deux pays en sortent renforcées".
M. Costa a souhaité en retour "le développement du partenariat économique et financier" entre les deux pays "sur une base égale, où chacun contribue à la richesse de l'autre".
Très liés économiquement, Luanda et Lisbonne, son ancienne puissance coloniale, étaient en froid depuis l'ouverture par la justice portugaise il y a cinq ans d'une enquête pour corruption visant des dirigeants angolais, dont l'ancien vice-président Manuel Vicente.
La décision du Portugal de juger sur son territoire M. Vicente avait provoqué la colère du président angolais de l'époque Jose Eduardo dos Santos, qui a régné sans partage sur son pays de 1979 à 2017.
Les liens entre les deux pays se sont réchauffés depuis la décision, en mai, de la justice portugaise de transférer à Luanda le procès de M. Vicente, comme le souhaitait l'Angola.
MM. Costa et Lourenço ont marqué la fin de la brouille entre leurs pays en signant mardi un nouvel accord de coopération stratégique bilatérale pour la période 2018-2022.
"Nous voyons d'un bon œil l'arrivée des petites et moyennes entreprises portugaises sur le marché angolais (...) pour produire de la richesse qui se traduit par des avantages importants pour les deux pays", a souligné l'Angolais.
Le Portugais a en retour assuré que son pays était "prêt à approfondir la présence de l'Angola" sur son territoire.
Lire aussi : Le Premier ministre portugais promet d'augmenter l'aide à l'AngolaDeuxième producteur pétrolier d'Afrique subsaharienne, l'Angola a pris une place de choix sur le marché portugais en y investissant massivement à la faveur de la crise financière mondiale de 2008, au moment où le prix du brut était au plus haut.
Mais la chute des tarifs de l'or noir en 2014 a plongé le pays africain dans une profonde crise dont il ne parvient pas à sortir. La dette de l'Angola vis-à-vis des entreprises portugaises est estimée à quelque 400 million d'euros.
Pour faire revenir les investisseurs étrangers, M. Lourenço a engagé depuis son arrivée au pouvoir il y a un an une série de réformes économiques et s'est débarrassé de tous les proches de son prédécesseur soupçonnés de corruption.
Il doit se rendre en visite officielle à Lisbonne en novembre.
Avec AFP