Arik reprend ses vols après accord avec les syndicats au Nigeria

Un avion de la compagnie aérienne Arik, à Lagos, le 20 septembre 2012.

La principale compagnie aérienne nigériane, Arik Air, a repris ses vols après avoir passé un accord avec des syndicats pour mettre fin à une grève de 24 heures, a indiqué mercredi la compagnie.

Plusieurs syndicats de l'aviation avaient appelé à la grève mardi pour protester contre le non-paiement de sept mois de salaires à ses salariés, le non-versement d'impôts et le licenciement de cinq dirigeants syndicaux.

La grève a bloqué des milliers de passagers qui n'ont pu s'enregistrer sur les vols qu'ils avaient réservés.

Arik a déclaré dans un communiqué mercredi que le différend avait été résolu "suite à une réunion convoquée par l'Administration de l'aviation civile du Nigeria (NCAA) pour s'adresser à la compagnie aérienne et aux syndicats de l'aviation".

Un des leaders syndicaux, Tokuboh Korodo, a confirmé à l'AFP que la grève était suspendue. "Nous avons rencontré la direction d'Arik la nuit dernière et ils ont accepté de payer les arriérés de salaires d'ici le 31 décembre", a déclaré M. Korodo.

D'après le syndicaliste, la compagnie aérienne a également accepté de rappeler les cinq dirigeants syndicaux qui avaient été licenciés.

"Si Arik refuse d'honorer l'accord d'ici le 31 décembre, nous reprendrons la grève", a-t-il averti.

Arik, principal transporteur aérien nigérian, assure environ 60% des vols domestiques, ainsi que des liaisons internationales jusqu'à Johannesburg (Afrique du sud) ou New York (Etats-Unis).

La secteur du transport aérien traverse une période difficile en raison de la pénurie de dollars dans le pays, entré en récession cet été. Elle est principalement due à la faiblesse des prix du pétrole et à la chute du naira (monnaie locale), alors que le premier producteur de brut africain importe la majeure partie de son carburant.

Plusieurs compagnies étrangères, dont les profits se faisaient en nairas et dans l'impossibilité de rapatrier des millions de dollars à l'étranger, ont suspendu leurs activités au Nigeria depuis le début de l'année. D'autres transporteurs aériens, comme Arik, font face à des pénuries de carburant les obligeant à retarder ou annuler de nombreux vols.

Avec AFP