La présidence de la République démocratique du Congo (RDC) a affirmé mardi soir, après l'arrestation samedi de son conseiller à la sécurité François Beya, que les enquêteurs avaient des "indices sérieux attestant d'agissements contre la sécurité nationale".
"Les enquêtes se poursuivent et les investigations s'effectuent à différents niveaux", a ajouté Tharcisse Kasongo Mwema, porte-parole de Félix Tshisekedi, dans une communication lue à la télévision nationale (RTNC).
"Aucune tentative de déstabilisation de nos institutions démocratiques ne sera tolérée", assure la présidence, qui demande à "la population de garder son calme".
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Les autorités n'avaient jusqu'alors livré aucune information sur l'interpellation surprise du Conseiller spécial en matière de sécurité, entendu depuis samedi dans les locaux de l'Agence nationale des renseignements (ANR).
"Il s'agit d'une affaire relevant de la sûreté de l'Etat", a dit le porte-parole, "une matière de la compétence exclusive de l'ANR". "Il n'est pas dans les habitudes de ce service de communiquer sur ses activités", a-t-il souligné pour expliquer ce silence.
"Toutefois", a-t-il poursuivi, "dans l'état actuel des choses, on peut affirmer que les enquêteurs disposent d'indices sérieux attestant d'agissements contre la sécurité nationale".
"Les indices sont suffisamment sérieux et ne peuvent donner matière à d'autres considérations de nature ou de type tribal, clanique ou régional", estime encore la présidence, qui invite la population à "éviter de donner du crédit aux spéculations mensongères diffusées par des personnes mal intentionnées".
Dans sa communication, elle déclare que "le processus démocratique amorcé (en RDC) par la première passation pacifique du pouvoir en janvier 2019 est un acquis sacré à préserver à tout prix".
"Durant le temps de l'enquête, il est demandé à la population de garder son calme et de vaquer sereinement à ses occupations quotidiennes. La situation est sous contrôle", conclut-elle.