"Karkera Premanata, directeur général de la société Zenufa et Monsieur Tshikaya Kabengele Barthélemy, pharmacien-responsable à Zenufa, tous deux (sont) poursuivis pour contrefaçon de la quinine, concurrence déloyale et faux et usage de faux", indique dans une lettre, adressée au procureur général du parquet de Kinshasa/Matete, Luzolo Bambi, conseiller spécial du président Kabila pour la lutte contre la corruption.
"Lorsqu'un médicament est de bonne qualité, il est destiné à la thérapeutique en santé publique. En revanche lorsqu'il est falsifié, contrefait ou corrompu il devient un problème de santé publique", poursuit M. Luzolo dans cette lettre parvenue à l'AFP, et datée du 19 octobre 2018.
Lire aussi : Le cacao congolais du Nord-Kivu attend la paix pour tenir ses promesses de développement"Vu que leur fuite est à craindre, nous avons décidé de leur garde à vue, pour être à la disposition de l'officier du ministère public dans le délai légal", a précisé dans une autre lettre un inspecteur judiciaire commis aux services du conseiller spécial Luzolo.
M. Luzolo Bambi a confirmé à l'AFP l'authenticité de ces deux correspondances.
Les deux responsables de Zenufa sont détenus au parquet de Matete, selon une source judiciaire.
Tous les correspondants mentionnés sur le site internet de cette société ont refusé de répondre à l'AFP.
Lire aussi : Mise en garde contre la vente de médicaments sans prescription dans le Nord-KivuZenufa SARL est une société indienne de fabrication de produits pharmaceutiques installée en RDC depuis 1998. La quinine est l'un des produits phare de cette société. Ce produit est considéré comme le remède le plus efficace contre le paludisme en RDC.
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle due à des parasites transmis à l’homme par des piqûres de moustiques femelles infectées, selon l'organisation mondiale de la santé (OMS).
Le paludisme vient en première position des causes de mortalité et de morbidité en République démocratique du Congo, selon le Programme national de lutte contre le paludisme en RDC.
Avec AFP