Arsenal-Tottenham en plat de résistance de la 27e journée de Premier League

Les "Gunners" d'Arsenal célèbrant leur victoire contre Tottenhamen en ouverture de la 12e journée de Premier League, Londres, 18 novembre 2017.

Arsène Wenger a demandé à ses "Gunners", en plein renouveau depuis l'arrivée de Pierre-Emerick Aubameyang et Henrikh Mkhitaryan, de ne pas s'emballer contre le rival honni Tottenham, samedi à Wembley en ouverture de la 27e journée de Premier League.

Pourtant, il y aurait des raison de perdre la tête, tant la pression est forte pour les deux clubs. Ce derby du nord de Londres a cette fois une importance cruciale dans la course à la Ligue des champions.

A la sixième place du classement (45 pts), avec cinq points de retard sur le quatrième Chelsea (50 pts), les "Gunners" ne peuvent plus se permettre de laisser des points en route s'ils veulent accrocher la C1 grâce au championnat. Ils ont toutefois une issue de secours grâce à l'Europa League.

Les "Spurs" sont dans la même position. Cinquièmes (49 pts), ils n'ont toutefois qu'une longueur de retard sur des "Blues" à la dérive. La pression s'accumule aussi sur les champions en titres, humiliés à Watford (4-1) et Bournemouth (3-0), alors que les rumeurs d'un départ d'Antonio Conte se font de plus en plus fortes.

Si l'ambiance à Stamford Bridge lundi soir promet d'être tendue contre West Bromwich, celle de Wembley samedi à l'heure du déjeuner s'annonce à couper au couteau.

Alors Wenger appelle au calme: Aubameyang et Mkhitaryan, ses nouveaux bijoux disputent leur premier derby. "Il y a toujours une grande passion avant le match et la nervosité grimpe", a estimé le technicien français avant de se concentrer sur l'aspect sportif. "Pour nous, c'est l'occasion de revenir plus près des places de la Ligue des champions, ce qui est une priorité."

- Tottenham avec Lucas -

Bien qu'Arsenal ait battu Tottenham à l'Emirates Stadium lors de la phase aller en novembre (2-0), les "Gunners" ne se sont plus imposés à Tottenham depuis 2014.

Mais le match se disputera à Wembley, alors que White Hart Lane est en reconstruction. Si les "Spurs" y ont connu des difficultés, les hommes de Wenger s'y sentent chez eux: ils ont remporté leurs neuf derniers matches dans le "Temple du football".

"Nous avons une belle histoire là-bas", a apprécié Wenger. "Bien sûr, Wembley est un terrain de qualité, un grand stade, et ça reste un jour spécial dans votre esprit. A Wembley, ce sont des matches spéciaux, où vous êtes sous pression, mais nous avons toujours bien réagi."

Reste que Tottenham, pris dans une polémique sur les plongeons de Dele Alli et Harry Kane depuis le nul à Liverpool (2-2), est invaincu dans ses huit derniers matches de championnat. Et Mauricio Pochettino n'a pas perdu l'espoir d'aller chercher Manchester United (56 pts), qui reçoit Newcastle dimanche, à la deuxième place.

"Je crois qu'on peut finir deuxième. Bien sûr, nous allons nous battre pour que cela se produise", a dit Pochettino. "L'écart n'est pas énorme, mais ce sera dur. C'est important de gagner samedi pour être dans la course pour les quatre premières places."

Dans sa quête, l'Argentin a reçu le renfort de l'ancien ailier du PSG Lucas Moura, arrivé lors du mercato. Le Brésilien devrait faire ses débuts sous ses nouvelles couleurs, peut-être comme remplaçant.

"Je pense qu'il sera prêt à jouer samedi", a dit Pochettino. "Il commence à se sentir mieux. Nous devons l'évaluer, mais après la dernière séance d'entraînement, je pense qu'il pourra postuler."

Un derby à Wembley: rien de mieux pour sauter directement dans le grand bain.

D'autant que les "Spurs" se sentent de mieux en mieux dans leur piscine.

"C'était difficile au début. C'était comme vivre dans une maison pendant vingt ans avant de déménager. Il faut du temps pour s'adapter, vous n'y dormez pas bien pendant quelques nuits. C'est votre nouvelle maison, pas votre nouveau chez vous", a comparé l'Argentin vendredi. "Mais maintenant, on se sent chez nous à Wembley."


Avec AFP