Les autorités yéménites ont annoncé, jeudi, que les troupes gouvernementales ont tué au moins dix membres présumés d’Al-Qaïda dans le Sud du pays, région où le pays fait face à une insurrection islamiste.
Le quotidien américain New York Times rapporte, de son côté, qu’après une pause de près d’un an le gouvernement américain a intensifié, ces dernières semaines, ses raids aériens au Yémen contre les militants liés à Al-Qaïda. Selon le journal, les Etats-Unis ont déployé des drones et des chasseurs pour attaquer ces militants et les empêcher de consolider leurs opérations.
Les raids américains sont conduits par le Commandement conjoint pour les opérations spéciales, en étroite coordination avec la CIA, précise le New York Times. Le journal révèle que ces raids ont tué, vendredi dernier, un agent d’Al-Qaïda, Abu Ali al-Harithi, et plusieurs autres militants de le Sud du Yémen.
Il y a quelques semaines, les drones américains ont tiré des missiles visant Anwar al-Awlaki, l’imam radical né aux Etats-Unis, et que les forces américaines tentent de tuer depuis plus an. Ce dernier a échappé à l’attaque.
Les raids américains interviennent alors que le Yémen traverse une période des plus périlleuses. Le président yéménite Ali Abdullah Saleh subit des soins en Arabie saoudite pour de graves brûlures subies lors de l’attaque contre le palais présidentiel, à Sanaa.
Les autorités américaines et yéménites disent que les blessures de M. Saleh sont plus graves que les descriptions qui en ont été précédemment faites.
Egalement blessés dans l’attaque contre la présidence, le Premier ministre yéménite, ses deux adjoints, les présidents des deux chambres du Parlement ainsi que le chef du bloc parlementaire du parti au pouvoir ont été, eux aussi, évacués en Arabie saoudite pour des traitements.