Il a prévu de s'envoler jeudi soir et espère rallier à temps Eugene en Oregon pour être au départ de sa compétition qui débute vendredi soir, par les séries. Omanyala a vécu l'équivalent d'un faux-départ. En début de matinée jeudi, il annonçait à l'AFP qu'il devait renoncer aux Championnats du monde faute d'avoir reçu à temps son visa pour les Etats-Unis.
"Même si j'obtiens un visa aujourd'hui, c'est trop tard", expliquait le troisième meilleur performeur de l'année sur 100 m avec ses 9 sec 85/100e réalisés en mai derrière les Américains Fred Kerley et Trayvon Bromell. "Cela voudrait dire prendre des vols de nuit et ma compétition débute (vendredi). C'est terminé. Il n'y a rien que je puisse faire", ajoutait-il.
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Omanyala, 26 ans, s'était rapidement fait une raison et avait même commencé à se projeter sur son prochain grand rendez-vous de l'année, les Jeux du Commonwealth à Birmingham du 28 juillet au 8 août.
"J'accepte la situation (...) Je vais regarder les courses (des Mondiaux) en Oregon, j'espère que cela se passera mieux pour moi lors des prochains Championnats du monde à Budapest en 2023", expliquait-il.
"Quelques heures pour se reposer"
Trois heures plus tard, coup de théâtre: son entraîneur annonce que son protégé a obtenu son visa et participera au grand rendez-vous de Eugene. "Omanyala a été appelé au ministère des Sports ce (jeudi) matin et a reçu le visa pour voyager. Il devrait prendre le vol de ce (jeudi) soir pour arriver dans l'Oregon demain matin", a expliqué à l'AFP Duncan Ayiemba.
Selon son entraîneur, Omanyala pourrait arriver à temps pour sa première course, les séries du 100 m débutant vendredi à 18h50 locales (samedi 01h50 GMT). "Il aura quelques heures pour se reposer avant de concourir dans les séries du 100 mètres et peut être se qualifier pour les demi-finales et les finales" qui sont programmées samedi, a estimé le coach.
Est-ce le point final d'une journée mouvementée ? Rien n'est moins sûr, mais Omanyala, devenu le sprinteur africain le plus rapide de l'histoire en 2021 avec ses 9 sec 77/100e, est habitué à vivre des hauts et des bas.
Aux Jeux de Tokyo l'été dernier, il fut le premier athlète du Kenya, pays connu pour ses coureurs de fond, a atteindre une demi-finale olympique du 100 m. Son ascension depuis un an a suscité l'étonnement, parfois même les soupçons envers un athlète suspendu 14 mois en 2017 après un contrôle positif à la bétaméthasone, un corticoïde.
"Plus compliqués"
Lui plaide l'erreur de jeunesse, après avoir pris sans vérifier un médicament prescrit par un médecin. "J'avais un très gros problème de dos, ma jambe était engourdie. On est allés à l'hôpital et le médecin a prescrit (un médicament) qui s'est avéré être une substance interdite", a-t-il expliqué à l'AFP.
Reste qu'Omanyala n'est pas le seul à avoir rencontré des problèmes pour obtenir son visa pour les Etats-Unis. Le Jamaïcain Gregory Prince, spécialiste du 400 m, a ainsi dû retarder son départ pour les Etats-Unis avant d'obtenir son visa, selon le quotidien jamaïcain The Gleaner. Plusieurs athlètes sud-africains, dont le sprinteur Gift Leotlela, étaient en Italie dans l'attente de leur visa, selon le site d'informations sud-africain IOL.
Les organisateurs des Mondiaux-2022, les premiers organisés aux Etats-Unis depuis la création de l'épreuve en 1983, ont indiqué dans un communiqué qu'ils "travaillaient en collaboration avec le comité olympique et paralympique américain sur la question de l'attribution des visas". "La plupart (des problèmes) ont été résolus", ont-ils indiqué, en rappelant que "les voyages internationaux sont devenus plus compliqués en raison de la pandémie", ont-ils rappelé.
La pandémie, qui a conduit à repousser d'un an ces Mondiaux initialement prévus en 2021, reste bien présente puisqu'un test Covid négatif est exigé pour chaque participant.