Environ 1.100 protestataires, selon la police grecque, 2.000 selon un photographe de l'AFP, ont défilé dans le centre d'Athènes en brandissant des pancartes exigeant : "Pas de réfugiés sans-abris, persécutés, emprisonnés", et protestant contre l'expulsion de leur logement de réfugiés qui bénéficiaient d'un hébergement provisoire.
La plupart des manifestants étaient des sympathisants d'organisations antiracistes rejoints par quelques réfugiés venus des camps de migrants situés près d'Athènes.
Lire aussi : En Grèce, des milliers de réfugiés menacés d'expulsionLes autorités grecques comptent déplacer 11.200 personnes pour faire de la place pour d'autres demandeurs d'asile qui vivent actuellement dans des conditions sordides dans des camps dans les îles grecques.
Les réfugiés ayant obtenu l'asile pouvaient bénéficier de logements où ils avaient le droit de rester six mois. Or le gouvernement conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a réduit cette période à un mois, une mesure qui a suscité l'inquétude du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR) car des milliers de réfugiés risquent de devenir des sans-abris.
Le gouvernement grec a affirmé qu'il faisait tout son possible pour "assurer une transition douce à ceux qui quittent leur logement".
Dans un message à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le ministère grec des Migrations et de l'asile a souligné qu'au cours "des dernières années la Grèce s'était retrouvée au centre de la crise des migrations en portant un fardeau disproportionné".
La présence continue de plus de 32.000 demandeurs d'asile sur les îles a fini par susciter des tensions avec les populations locales.
Samedi, la Grèce a annoncé une nouvelle prolongation du confinement en raison du Covid-19 dans les camps de migrants. Le ministère des Migrations et de l'asile a indiqué que les mesures de confinement pour les migrants résident dans les camps d'accueil et d'identification dans l'ensemble du pays seraient prolongées jusqu'au 5 juillet afin "de prévenir la propagation du Covid-19".
La Grèce avait imposé des mesures de confinement strictes dans les camps de migrants le 21 mars ainsi qu'un confinement général le 23 mars.